Épisode 38 ~ Cartographie des idées sur la ville avec Thierry Paquot
Dans cet épisode, Guillaume rencontre Thierry Paquot, un philosophe de la ville qui a quitté depuis peu la périphérie parisienne pour la campagne normande. Enregistré alors qu’il était en plein processus d’écriture d’un livre, cet épisode est riche en réflexions et anecdotes.
L’épisode s’amorce assez classiquement avec un retour sur l’évolution des relations entre ville et campagne, en écho à l’ouvrage de Lewis Mumford, traduit par Thierry et paru en août dernier (Histoire naturelle de l’urbanisation, Presses Universitaires de France). Autrefois des territoires complémentaires, l’arrivée du productivisme, de la mécanisation et la mondialisation viennent transformer radicalement leurs interdépendances de même que leurs paysages, au point où ville et campagne se confondent désormais complètement.
La discussion se déplace tout naturellement vers la question des processus et transformations à l’œuvre — mondialisation, urbanisation, colonisation, mécanisation — et de leurs effets sur les espaces urbains : inversions des relations centre-périphérie, apparitions des mégalopoles, étalement, bidonvilisation, émergence d’enclaves résidentielles sécurisées, pour ne nommer que quelques-uns des phénomènes récents qui remodèlent notre terre urbaine.
Si l’histoire de la ville intéresse notre invité, c’est surtout l’histoire des idées sur la ville qui prend une place centrale dans son travail. Thierry porte une attention très particulière à la biographie des auteur-es de même qu’à la filiation des idées, et fait tout un travail de géohistoire des œuvres et des idées. Qui discutait avec qui ? Quelle influence des auteur-es entre elles et eux ? L’épisode, en ce sens, apparaît comme un exercice de cartographie orale des réseaux d’idées sur la ville et l’urbain. Un travail utile, puisque comme le souligne Thierry : “On pense à plusieurs, même si on écrit seul”.
La discussion aborde aussi la diversité des façons d’appréhender la ville, et notamment par le biais de ses représentations. Pour Thierry, le roman, la poésie, le cinéma, la photographie et les témoignages des habitants constituent une panoplie de médiums qui permettent d’éclairer différents angles aveugles de l’expérience urbaine.
En somme, cet épisode est un tour d’horizon de l’urbain — définitions, formes d’urbanisation, épistémologies — sans une once d’aridité. Il se déploie autant dans les idées que sur le terrain, un peu à l’image du travail de Thierry. C’est un épisode où l’on s’intéresse autant aux paroles d’habitantes de bidonvilles qu’à la chicane entre Henri Lefebvre et Guy Debord, ou à la relation intellectuelle entre Ivan Illich et André Gorz. On en ressort avec un certain nombre de potins de philosophes, une envie de lire renouvelée et, somme toute, une idée plus claire du phénomène urbain planétaire !
L’épisode s’amorce assez classiquement avec un retour sur l’évolution des relations entre ville et campagne, en écho à l’ouvrage de Lewis Mumford, traduit par Thierry et paru en août dernier (Histoire naturelle de l’urbanisation, Presses Universitaires de France). Autrefois des territoires complémentaires, l’arrivée du productivisme, de la mécanisation et la mondialisation viennent transformer radicalement leurs interdépendances de même que leurs paysages, au point où ville et campagne se confondent désormais complètement.
La discussion se déplace tout naturellement vers la question des processus et transformations à l’œuvre — mondialisation, urbanisation, colonisation, mécanisation — et de leurs effets sur les espaces urbains : inversions des relations centre-périphérie, apparitions des mégalopoles, étalement, bidonvilisation, émergence d’enclaves résidentielles sécurisées, pour ne nommer que quelques-uns des phénomènes récents qui remodèlent notre terre urbaine.
Si l’histoire de la ville intéresse notre invité, c’est surtout l’histoire des idées sur la ville qui prend une place centrale dans son travail. Thierry porte une attention très particulière à la biographie des auteur-es de même qu’à la filiation des idées, et fait tout un travail de géohistoire des œuvres et des idées. Qui discutait avec qui ? Quelle influence des auteur-es entre elles et eux ? L’épisode, en ce sens, apparaît comme un exercice de cartographie orale des réseaux d’idées sur la ville et l’urbain. Un travail utile, puisque comme le souligne Thierry : “On pense à plusieurs, même si on écrit seul”.
La discussion aborde aussi la diversité des façons d’appréhender la ville, et notamment par le biais de ses représentations. Pour Thierry, le roman, la poésie, le cinéma, la photographie et les témoignages des habitants constituent une panoplie de médiums qui permettent d’éclairer différents angles aveugles de l’expérience urbaine.
En somme, cet épisode est un tour d’horizon de l’urbain — définitions, formes d’urbanisation, épistémologies — sans une once d’aridité. Il se déploie autant dans les idées que sur le terrain, un peu à l’image du travail de Thierry. C’est un épisode où l’on s’intéresse autant aux paroles d’habitantes de bidonvilles qu’à la chicane entre Henri Lefebvre et Guy Debord, ou à la relation intellectuelle entre Ivan Illich et André Gorz. On en ressort avec un certain nombre de potins de philosophes, une envie de lire renouvelée et, somme toute, une idée plus claire du phénomène urbain planétaire !