Construite de 1955 à 1964, la basilique Notre-Dame-du-Cap est un édifice de forme octogonale dont le dôme est de forme pyramidale surmonté d’un lanterneau et d’une croix. Elle compte six transepts latéraux.

Sur six de ses huit faces, elle présente une verrière composée d’une rosace de 7,9 m (26 pieds) de diamètre et de cinq lancettes, dont trois mesurent 28 pieds et deux mesurent 19 pieds. Chaque panneau mesure 5 pieds par 2,5 pieds, il y en a 26 par transept, plus les onze médaillons de la rosace. D’autres vitraux sont placés dans le chœur et tout autour de la basilique. Ce sont des mosaïques riches en couleur, qu’on a qualifiées de courtepointes lumineuses. Pour les amateurs de statistiques, cela représente entre 150 000 et 200 000 fragments de verre, tous coupés à la main, ajustés et soudés ensemble.

Ces six verrières et autres vitraux sont une véritable histoire du Seigneur (sa vie publique et ses gestes et paraboles de miséricorde) et de Marie, sa mère (les mystères du rosaire), de personnages de l’Ancien et du Nouveau testament et de la vie de l’Église, de l’histoire du Canada et celle du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. Ils sont, comme dans les cathédrales du Moyen-Âge, les chapitres d’un catéchisme en images, comme le dira José Caden, rédacteur du journal L’Écho du St-Maurice. Ils « emplissent l’intérieur de la basilique de Notre-Dame-du-Cap d’une atmosphère mariale et en font pour l’âme un lieu qui l’embaume », écrivait en 1966 le Père P.-H. Barabé, provincial des Oblats. Caden ajoute que c’est « une de ces mystiques conversations de Dieu avec l’âme par la magie du verre diapré qui vibre ineffablement sous les pulsations de la lumière. »

Les verrières ont été réalisées de 1957 à 1965 à Maastricht, dans les Pays-Bas, par le Père Jan Tillemans (1915-1980), oblat de Marie Immaculée, maître verrier né aux Pays-Bas, qualifié de « poète du vitrail ». Le verre provient d’Allemagne ou de Tchécoslovaquie, du verre soufflé à la bouche en grosse bulle aplatie. La signature du Père Tillemans est discrète : elle est représentée dans l’escalier sud qui monte au jubé par le tableau de Notre-Dame de Weert, son lieu de naissance.

NOTE : Les lancettes se lisent du bas en haut, de gauche à droite. Les médaillons extérieurs des rosaces se lisent dans le sens des aiguilles d’une montre en commençant par le bas.