Tue 3 Jun 2025
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Épisode hors-série, consacré aux enjeux du colloque « La laïcité où on ne la voit pas. Regards québécois et internationaux ». Un événement organisé par la Chaire Droit, Religion et Laïcité, et le Centre Société, droit et religion, avec le soutien d’une subvention du Programme d’appui à la laïcité du Secrétariat à la réforme des institutions démocratiques, à l’accès à l’information et à la laïcité du gouvernement du Québec.Ce colloque organisé en juin 2023, explore la laïcité là où elle est rarement identifiée ou pensée comme telle : dans des espaces, des pratiques, des institutions ou des situations qui échappent aux cadres habituels d’analyse.Dans cet épisode, nous recevons Pierre Juston, qui a donné une communication intitulée : « La légalisation de l’aide active à mourir en France, un exemple du long (et parfois difficile) processus de laïcisation du droit » dans ce colloque Pierre est doctorant en droit public à l’Université Toulouse 1 Capitole, et Administrateur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). Dans cet épisode, nous explorons un sujet à la croisée de plusieurs tensions éthiques, juridiques et philosophiques : celui de la fin de vie, et plus précisément, des liens profonds entre la question de la légalisation de l’aide active à mourir et le principe de laïcité.À première vue, ces deux domaines semblent relever de registres différents. Et pourtant, la reconnaissance juridique d’un droit à mourir dans la dignité engage en profondeur la liberté de conscience, matrice fondamentale des droits et libertés dans les démocraties libérales, et pilier du principe de laïcité.En revenant sur les débats parlementaires français, les références explicites ou implicites au religieux dans l’élaboration de la norme, et les arguments juridiques autour du refus de soins ou de l’autonomie du patient, ce chapitre propose une analyse fine du processus de laïcisation du droit à travers le prisme du débat sur la fin de vie. À l’heure où un nouveau projet de loi est à l’étude – dont François Bayrou a récemment proposé la scission en deux volets distincts –, il est plus que jamais pertinent de réfléchir aux tensions entre convictions morales, liberté individuelle et construction du droit en régime laïque.