Antoine : une arlésienne
C’est une courte nouvelle des « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet, laquelle fut adaptée pour le théâtre en 1872, qui est à l’origine du terme d’« arlésienne ». Seront désignés sous ce nom les personnages décisifs d’une intrigue qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas là, présents sur scène ou à l’écran, n’apparaissent pas. Ils sont décrits ou mentionnés ; ils occupent les esprits et les conversations ; certainement, leur influence est grande, et elle se fait sentir. Mais ils demeurent absents, cachés, ne sont ni vus ni entendus. Antoine est une arlésienne. Il donne son nom à cette pièce, une série sans ordre ni suite de neuf monologues, neuf témoignages qui, bien qu’en apparence décousus, anecdotiques et sans intrigue, sont tous traversés par le fil rouge vif de la rencontre avec cet Autre insaisissable et fulgurant.
Avertissements relatifs au contenu : mention de viol, mention d'alcool
Texte : Thomas Genin-Brien
Mise en lecture : Félix Durand, Léa Imbeau, Charlotte Moffet et Karolann St-Amand
Conception sonore : Matthieu Perron
Distribution : Ariane Bérubé, Romy Bouchard, Sara Déziel, Gabriel Guertin-Pasquier et Amadou Madani Tall
La diffusion de cette édition du Porte-Voix est rendue possible grâce à ses partenaires : le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), l’Association des étudiant·es en littératures de langue française de l’Université de Montréal (AELLFUM) et le Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal.