180. À la recherche de ta sensibilité perdue (avec un paragraphe de Gabrielle Roy)
Jeune, notre sensibilité est souvent à fleur de peau. Quand on aime, on adore. Quand on n’aime pas, on déteste. Pour ma part, je pouvais vivre un torrent d’émotions juste en lisant un roman. Cette sensibilité fait vivre l’ivresse mais parfois aussi des inconforts. En vieillissant, j’ai perdu une grande partie de cette sensibilité, ce qui me permet de faire plus de discernement et être plus concentré sur mon travail. Ça me permet aussi d’être plus attentif aux besoins des autres. Pour cet épisode spécial de fin d’année, j’avais envie de revisiter cette sensibilité perdue. J’avais en tête de relire La route d’Altamont de Gabrielle Roy qui m’avait tant bouleversé quand je l’avais lu plus jeune. Cependant, ça ne s’est pas perdu comme prévu. L’émotion n’était plus au rendez-vous Bref, la sensibilité, ça ne se commande pas comme ça. Au final, cet épisode se veut un exercice pour tenter de retrouver cette sensibilité. L’exercice tourne autour d’un paragraphe tiré de « La route d’Altamont » et aussi d’une phrase de la chanson Mistral Gagnant de Renaud. L’expérience proposée est de partir de l’infiniment petit pour parvenir à l’infiniment grand. Pour cet épisode spécial, il n\'y a pas d\'ordre du jour