Camille Courier, artiste française et enseignante en arts visuels, termine actuellement une recherche création au doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle s'interroge sur les relations entre les gestes de dessiner, les parcours d’exil actuels et les émergences micropolitiques. Dans le cadre de la consultation publique sur le racisme et la discrimination systémique du CRIC (Carrefour de Ressources en Interculturel), Camille monte le projet "Ombres d'exil-Montréal 2019-20". Elle invite douze femmes récemment immigrées rencontrées via l’organisme « Petites Mains », à participer et répondre en dessinant. Ces ateliers de dessin en grand format ont eu lieu pendant 11 semaines à l’automne 2019, dans les locaux de « Petites Mains » et aussi pour certains dans la salle d’expérimentation de Hexagram - Réseau de recherche création en arts, cultures et technologies. Camille nous raconte son travail avec les femmes immigrantes et comment elle leur apprend à dessiner leurs ombres portées, à plusieurs, avec l'ensemble du corps, en écoutant leurs ressentis intérieurs et sans juger l'esthétisme du dessin.