Dans un de ses entretiens avec un écrivain, Alain Finkielkraut parlait du poète comme de la personne la moins « utile », la moins « adaptée » à notre époque. Le poète, disait-il, se préoccupe de la beauté du monde alors que le monde n’en a que pour l’utile et le concret. J’ai le grand plaisir de m’entretenir avec un de ces poètes qui, Dieu merci, n’en a pas que pour l’utile et le concret. C’est un plaisir de recevoir le poète qui n’est par ailleurs pas que poète Rémi Villemure.