La chronique d’aujourd’hui veut ouvrir une porte pour réfléchir à l’évolution des mots : pèlerin, pèlerine et pèlerinage. Avec l’avènement de Compostelle, on assiste souvent à des débats dans le milieu de la longue randonnée ou de la marche de longue durée qui s’oppose à l’emploi de ces mots, qui les trouvent dépassés, ou trop religieux. Pourtant de nombreuses personnes, dans des contextes non-religieux n’ont aucune pudeur à nommer certains voyages, certains parcours « pèlerinage ».  Il y a des pèlerinages musicaux, des pèlerinages historiques, des pèlerinages familiaux, des pèlerinages cinématographiques, des pèlerinages en ligne (virtuels), des pèlerinages sur les pas de célébrités. Toutes ces expériences disent quelque chose de l’esprit pèlerin, ce qui fait le pèlerinage, mais ne sont pas « le pèlerinage ». Le pèlerinage ne se définit pas par l’objet observable, mais par ce que se dit lorsqu’on emploie ce mot.  
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