Éditorial 
Se rationner pour que notre système social-démocrate ne s’effondre

pas 
Force est d’admettre que nous ne sommes plus dorlotés par un

système que nous pourrions définir d’état providence issus de la Révolution Tranquille.

Les structures lourdement bureaucratiques auront fait dérailler ce qui aurait

pu être une réussite économique et sociale. Les années 60, 70, voire 80 furent l’âge

d’or d’un Québec qui, s’étant développé à une vitesse fulgurante, se croyait promis

à un avenir radieux. Malheureusement, au lieu d’établir des paramètres clairs

qui auraient permis de développer nos structures de manière adéquate, d’année

en année, celles-ci sont devenues des monstres ingérables qui nous coûtent,

permettez-moi d’être un tant soit peu vulgaire, la peau des fesses! En

rajoutant à la catastrophe administrative une démographie dans laquelle une

large partie de la population âgée dépasse de beaucoup en nombre le nombre personnes

en âge de travailler, nous nous retrouvons dans ce que d’aucuns appellent une

tempête parfaite. Pour remédier à la situation, rien ne sera simple, et ce sera

probablement douloureux. Dégraisser les strates supérieures engageant des

fonctionnaires, beaucoup trop nombreux, et ce, dans tous les ministères, et

rediriger ces gens où le besoin se fait sentir serait déjà bon un départ. De ce

côté, il est permis d’espérer, mais les dernières décennies, peu importe le gouvernement,

on nous a offert tout à fait le contraire, à savoir plus de structures et plus

de fonctionnaires. En bout de ligne, qui paie la note, dans tous les sens du

terme? Le citoyen. L’avenir sera meilleur nous dit François Legault… Permettez-moi

d’en douter! 
  
Le Cinéma québécois 
À moins d’un revirement spectaculaire, ça semble être la

chronique d’une mort annoncée pour le cinéma québécois. Les raisons sont

multiples. La plus évidente se trouve au sein même de l’industrie

cinématographique canadienne. Celle-ci a de moins en moins envie de financer

des productions québécoises et francophones qui, à leurs yeux, n’a aucune

valeur. Comment ne pas y voir, encore une fois, une attaque envers la culture

québécoise? Le multiculturalisme canadien n’a que faire de notre peuple fondateur.

Le voir disparaitre ferait son affaire. Les diffuseurs, pour qui l’argent est

maître, sont aussi tributaires des problèmes que traverse le cinéma québécois.

Le calcul est simple. Moins les films québécois sont diffusés, moins ils auront

la chance de se faire voir et apprécier du public. Ainsi, celui-ci se tournera vers

les grosses productions, en particulier le jeune public, et n’aura aucune

chance de visionner des productions d’ici. Au Québec, le talent est là! Plusieurs

films ont rayonné à l’international! Ce serait une erreur de laisser mourir cette

industrie! Le cinéma québécois fait partie de la diversité! 
  
Le mois des morts!  
Novembre! La noirceur! La pluie! Le froid! Il doit bien y

avoir quelque chose de positif? Rémy nous a concocté une superbe chanson qui,

espérons-le, lui aura permis d’exorciser sa peur de la Grande Faucheuse! Une

chose est certaine : nous allons tous mourir. Certains philosophes affirment

que c’est la seule véritable justice. Riches ou pauvres, nous finirons tous et

toutes par nourrir les asticots. Ce qui est positif, c’est que le mois finira

par passer. L’hiver s’installera. Certains y prendront goût. D’autres non. Mais

les beaux jours reviendront. D’ici là, ayons une petite pensée pour toutes les

personnes qui nous ont quittés. On vous souhaite tout de même un bon mois de

novembre. Prenons le temps de vivre!