Invité : Yvon Lambert! 
Dans ce deuxième segment, nous revenons sur le débat concernant

les armes à feu, sur le décès de Guy Lafleur et sur la pénurie de main-d’œuvre.

Yvon Lambert nous livre un témoignage émouvant et une anecdote qui en dit long

sur la générosité de son ami Guy!  
  
Éditorial 
Le débat sur les armes à feu 
Certes, les armes à feu sont dangereuses. Elles sont trop souvent

utilisées lors d’homicides de toutes sortes. Par contre, les armes en tant que

telles ne sont pas le point de départ des drames, ce sont plutôt les personnes commettant

les crimes qui sont responsables des tragédies, pas les armes à feu. Restreindre

encore plus l’acquisition et la possession d’armes à feu par les citoyens canadiens

serait une grave erreur. En effet, la grande majorité des crimes commis par

armes à feu sont perpétrés par des criminels qui ont utilisé des armes de

contrebande. Ce sont des armes qui ne figurent sur aucun registre et qui ne

sont pas répertoriées. Au Canada, la grande majorité des citoyens possédant des

armes à feu les utilisent pour la chasse. Ces gens sont en très grande majorité

en règle et ils respectent les lois. Au lieu de mettre des sommes d’argent sur

un durcissement des lois entourant les armes à feu déjà enregistrées, il serait

plus judicieux d’augmenter les budgets alloués à la répression du banditisme. Il

est là le vrai problème! 
  
Guy Lafleur, notre héros! 
Avec Lafleur qui nous quitte à son tour, la Sainte-Flanelle

de notre enfance disparait encore plus. Que de moments extraordinaires la

génération de Lafleur nous aura fait vivres! Les mots d’Yvon Lambert nous

rappellent à quel point Guy Lafleur fut un gentlemen. En plus de s’illustrer

sur la glace, il se sera démarqué en tant qu’être humain. Ce type d’individu

manque cruellement de nos jours au sein de la LNH. Il y a heureusement quelques

exceptions comme Sidney Crosby, pour ne pas le nommer, mais l’honneur, la

passion de jouer pour une équipe avec une riche histoire comme celle du Canadien

de Montréal n’ont plus de sens pour les jeunes joueurs de hockey d’aujourd’hui.

Serait-ce le reflet d’une époque où l’individualisme a pris toute la place?

Peut-être. Maintenant, sur la glace, les mercenaires allant au plus offrant,

ont remplacé les gars qui se donnaient corps et âme pour leur équipe. Guy, tu

nous manques déjà. Ton époque nous manque. Repose en paix. Tu rejoins le

panthéon des grands!  
  
La pénurie de main-d’œuvre 
De mémoire, nous ne croyons pas avoir vécu un rapport de

force entre employeurs et employés où c’est ce dernier qui a le pouvoir. Par

exemple, lorsque nous étions jeunes, les trois gars de Radio Luminol, les emplois

se faisaient rares. Nous étions heureux quand nous avions la chance de passer

le journal ou d’être engagés chez McDonald’s. De nos jours, il manque tellement

de personnel, et ce, dans tous les milieux, qu’il n’est plus rare de voir un

jeune de quinze ans occuper des fonctions assez importantes pour son jeune âge.

Que ce soit dans une épicerie, dans une clinique médicale ou encore dans un

dépanneur, l’employeur engage des employés de plus en plus jeunes. Dans certains

cas, le travail se fait bien; dans d’autres, celui-ci laisse à désirer. Les employés

ont tellement le gros bout du bâton qu’ils ne daignent même plus appeler leur

employeur pour signaler leur absence à venir ou ils démissionnent et n’avisent pas

leur employeur. Drôle d’époque où la bonne marche de l’économie dépend des gens

placés au bas de l’échelle. Est-ce une sorte de révolution du prolétaire animée

par la jeunesse? Qu’en penserait Marx? Le respect et les bons soins que cela

amène de la part des employeurs n’en fait peut-être pas une mauvaise chose

finalement.