Souvenirs de Noël
Souvenirs de Noël
Pour plusieurs, la fête de Noël est associée à des souvenirs de jeunesse, des odeurs et des moments de tendresse.
Dans cet épisode, Joan et Stéphane se demandent quand débute Noël et partagent quelques anecdotes et des souvenirs qui vous feront sourire.
Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/
ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250
Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj
Réforme: https://www.reforme.net/podcast/
Contactez-nous: [email protected]
Notre commanditaire: L\'Église Unie du Canada Moncredo.org
* Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.
* Photo de Alsu Vershinina, unsplasch.com. Utilisée avec permission.
* Groupe WhatsApp: https://chat.whatsapp.com/Iu1ggsLoCdyLid7SrJrCoF
Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, on vous partage des souvenirs de Noël. Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Bonjour à toutes les personnes qui sont à l\'écoute.
Un petit cadeau pour Noël
[Stéphane] J\'aimerais prendre cette occasion pour remercier toutes les personnes qui nous ont écoutées en 2025. Juste une petite statistique comme ça. J\'ai vu qu\'il y a une amélioration d\'environ 25 % de téléchargements. On ne fait pas ça pour les chiffres, mais ça fait toujours plaisir qu\'il y ait des gens qui nous écoutent.
On a un petit cadeau de Noël. On a créé une communauté WhatsApp : « Pour une foi progressiste ». Un groupe pour les gens, pour discuter, pour poser des questions, quelque chose de tout simple. On n\'est pas dans la quantité, parce que, au moment où on enregistre, on est 13 personnes sur ce groupe. On vise un petit peu plus la qualité.
Donc, si ça vous intéresse, le lien va être dans la description de cet épisode et vous pouvez, si vous ne le trouvez pas, nous écrire à [email protected] .
Quand débute Noël
[Stéphane] Alors, Joan, qu\'est-ce que ça te dit, Noël?
[Joan] Mais tu sais, moi j\'aimerais d\'abord commencer par un petit débat théologique avec toi qui va intéresser nos auditeuristes. Quand commence Noël pour toi Stéphane? Parce qu\'il y a quand même un grand débat. Est-ce que c\'est le premier de l’Avent? Est-ce que c\'est le 24 ou est-ce que c\'est le 25?
[Stéphane] Très bonne question. Un de mes sujets de plainte ou de ronchonnement est que les calendriers de l\'Avent, qu\'on a beaucoup ici, commencent le 1er décembre. Et moi, je dis non! L\'Avent ne commence presque jamais le 1er décembre, donc c\'est faux. Déjà en partant.
Les décorations, c\'est le 7 décembre. C\'est une tradition chez nous. Ce n\'est pas le 6, ce n\'est pas le 8, c\'est le 7.
La tradition, je vais mettre sa canadienne-française parce que c\'est plus que juste le Québec, c\'est le 24. On se prépare. On va à la messe de minuit. On revient. On ouvre les cadeaux. On réveillonne. Donc c\'est cette nuit du 24 au 25. Et pour toi Joan?
[Joan] C\'est sûr que le calendrier de l\'Avent, c\'est un incontournable en Alsace aussi. Alors, je ne sais pas très bien quels sont les liens entre le Québec, le Canada, l\'Alsace. Moi, je sais qu\'en tout cas, on est sous influence assez alémanique, assez germanique.
Maintenant que je vis en Suisse depuis plus de quatre ans, c\'est ma cinquième année maintenant, je vois aussi que les calendriers de l\'Avent ont le même succès commercial que dans les contrées alsaciennes.
Cela ne m\'étonne pas parce que c\'est vrai que dès qu\'il y a un truc commercial, ça devient une niche et après ça devient une façon d\'augmenter des capitaux un peu à droite et à gauche.
Mais c\'est vrai qu\'on a aussi le Saint-Nicolas. Le Saint-Nicolas qui est très, très, très, très important en Alsace.
L’autre jour, j\'étais aller faire les courses avec ma fille. On est à la frontière entre le canton de Vaud et le canton de Fribourg. Et c\'est là que j\'ai découvert, ça m\'a beaucoup amusée, qu\'il y a une autre sorte de Saint-Nicolas par ici. Je l\'ai pris en photo et il s\'appelle Marcus. Je ne sais pas ce qu\'il faisait là, le brave Marcus! C\'était marrant.
Donc un peu partout comme ça, on a des jalons ou des spécialités ou de petits cadeaux à ouvrir, ce temps de l\'Avent.
En Alsace, on se gausse beaucoup d\'avoir le sapin de Noël. Parce que, je ne sais pas si tu étais au courant, mais le sapin de Noël a été historiquement prouvé comme étant né à Schlettstàdt, donc Sélestat. C\'est la capitale quand même du sapin de Noël. Je ne sais pas si tu te rends compte, c\'est très prestigieux comme affaire. Déjà que Strasbourg est la capitale du marché de Noël, Sélestat du sapin de Noël. Que demande le peuple?
Et puis, concernant la décoration, je me pose tous les ans la question. Est-ce qu\'on décore pendant l’Avent? Est-ce qu\'on décore à partir du 24? Ou est-ce que, comme Noël commence le 25, le temps de liturgique de Noël, est-ce qu\'on décore le 25?
C’est vrai que ce sont des questions intéressantes. Ici, dans le village dans lequel je me trouve, à Corcelles-près-Payerne, on peut s\'inscrire auprès de la mairie pour décorer une de ses fenêtres, inviter du coup le voisinage, tout le village. On met de la musique, on offre des boissons chaudes, on illumine sa fenêtre et on se fait un peu remarquer comme ça, puis on fait vivre aussi une belle tradition.
Donc pour nous intégrer, on s\'inscrit cette année et je te tiendrai informé un petit peu aussi de comment ça se passe puisque l\'épisode est enregistré avant le 24 décembre.
Une messe de la veille de Noël catastrophique
[Stéphane] Le 24 décembre, c\'est très important, comme je te disais. La messe, ça fait partie de ma jeunesse.
Il y a un Noël auquel je reviens souvent dans ma mémoire. Je devais avoir 8 ou 10 ans. J\'habitais dans un petit village, Saint-Simon-de-Bagot. Et chaque année, il y avait ce qu\'on appelle les crèches vivantes, donc tous les enfants à l\'école parce qu\'à cette époque, il y avait l\'enseignement religieux à l\'école et tout le monde de l\'école participait à cette crèche.
Les jeunes filles étaient des anges, les garçons étaient des bergers, c\'était très genré: alors j\'étais un berger. Mais c\'était la totale cette année-là. Je ne sais pas qu\'est-ce qui s\'était passé. Il y avait une jeune fille avant le début de la messe, une enfant de quatre ans qui avait été malade, qui avait vomi dans l\'allée centrale.
Il y avait des hommes qui avaient commencé à célébrer un peu trop tôt dans le coin de l\'église. Ça parlait fort. Ils étaient pétés. Et il faisait chaud. Il y avait l\'ange Gabriel qui était un grand adolescent qui est tombé dans les pommes. Saint-Joseph a eu un malaise, s\'est retiré. C\'était la catastrophe!
Et en même temps, je me souviens toujours de cette veille de Noël, pas comme une espèce de grand désastre, mais quelque chose d\'un peu... authentique. On recherche beaucoup l\'authenticité, on recherche le vrai. Et quelque part, j\'avais trouvé que oui, c\'est ça la vraie vie. Les enfants sont malades, il y a des gens qui boivent trop, il fait chaud, il y a des malaises.
C\'est de cette veille de Noël de mon enfance dont je me souviens. Il y en a eu plein d\'autres dont, bof, je ne me souviens pas, mais de celle-là, je m\'en souviens.
Les odeurs du marché de Noël de Strasbourg
[Joan] Moi, en termes d\'odeur, puisqu’on était un peu dans les odeurs aussi, j\'irais de l\'autre côté avec cette odeur du marché de Noël de Strasbourg. Moi, j\'ai toujours vécu Strasbourg périphérie. J\'ai toujours été attachée à cette ville. Ça reste ma ville. C\'est Strasbourg, bien sûr.
Et là, il y a un stand de crêpes qui s\'appelle le « Stand d’la Bonumeur ». D\'ailleurs, j\'ai une collègue qui s\'est postée sur les réseaux sociaux en photo devant ce stand, et je me suis dit, oui, ça, c\'est le stand emblématique des crêpes de Noël.
Quand tu as de la chance, tu ne sais jamais trop pourquoi ils t\'offrent un vin chaud. Par exemple, mettons que tu arrives à 10h45 et ils te disent, voilà, il est 10h45 et donc c\'est l\'heure d\'offrir le vin chaud à madame. C\'est un petit peu aléatoire, leurs histoires. Et c\'est super rigolo. Et puis, je me rappelle de leurs crêpes bien chargées en chocolat.
Je me rappelle aussi quand j\'étais petite, on était allé au marché de Noël. J\'avais réussi à obtenir une barbe à papa, tu vois. J\'avais baratiné et tout. J’avais mangé ma barbe à papa et puis, il y avait une dame, une belle Strasbourgeoise qui était passée avec son manteau de fourrure. Et moi, je n\'avais pas fait gaffe. Ma grand-mère était morte de rire parce que j\'avais foutu de la barbe à papa sur son manteau de fourrure.
Voilà, ça me rappelle aussi mes flâneries sans fin devant les stands. Parce que moi, j\'ai fait mon collège, à partir de 12 ans, j\'étais à Strasbourg. Mon école était à côté de la place la plus importante de Strasbourg, entre la place Kléber, la place Broglie ou Bröjel, selon comment on prononce. Et toutes ces odeurs, le vin chaud, le chocolat, les marrons qu\'on fait comme ça, qu\'on fait griller, enfin tout ça, les marrons chauds, ça ce sont les odeurs de Noël.
Après, ils se sont un petit peu américanisés et ils ont eu cette bonne idée formidable de mettre partout des petits haut-parleurs au centre-ville. On était si contents avec notre petit orgue de barbarie qui se promenait à droite à gauche. Mais ça, c\'est une autre histoire. C’est un peu l\'histoire de comment le marché de Noël est devenu plutôt un lieu de consommation qu\'un lieu de fabrication à souvenirs.
Une journée de Noël intime
[Stéphane] C\'est vrai que parfois, le calme, la simplicité, c\'est toujours bon. Je me souviens de ce jour de Noël. Je débutais, j\'étais dans ma première paroisse. Ma mère était venue nous visiter. Elle était venue à l\'office la veille de Noël. C\'était en anglais. Ma mère savait peut-être trois mots en anglais, mais elle a tenu à venir quand même.
J\'avais distribué des tirelires pendant l’Avent et il y avait un calendrier qui appelait à des actions, genre si vous avez l\'eau chaude, mettez cinq sous dans la tirelire. L\'argent allait pour les missions.
Toutes ces tirelires étaient revenues la veille de Noël. Il y en avait une vingtaine. Et le jour de Noël, très tranquillement, dans l\'après-midi, on a mis de la musique et on a roulé ces sous pendant deux, trois heures. On a fait des rouleaux. Et c\'était un beau moment, c\'était tranquille, c\'était serein, rien de spectaculaire.
Parfois, on n\'a pas besoin de champagne. Oui, si on en veut, grand bien, face aux gens qui aiment ça. Mais c\'est un beau souvenir parce que c\'était un moment très intime. Il y avait mon épouse, ma mère et moi, puis on a roulé des sous, tout simplement, l\'après-midi de Noël. C\'était beau.
Pourquoi donner des bougies aux enfants
[Joan] C\'est vrai qu\'on a tous des souvenirs autour du 24 et 25 décembre. Je me rappelle une fois, dans ma paroisse d\'origine, le bouclier à Strasbourg, la paroisse qui a été plantée par Calvin. Il y avait toujours des saynètes d\'enfants, et tant que je n\'avais pas l\'âge, je ne pouvais pas jouer dans ces saynètes, même si c\'est très inclusif et les enfants étaient accueillis.
Je n\'étais pas encore dans cette saynète d\'enfant, donc je devais avoir 4-5 ans. Et puis, évidemment, la bougie de Noël. Alors voilà, qui un jour a eu l\'idée d\'introduire des bougies avec des mômes un soir de grande affluence dans une église historique? Je ne sais pas. Mais maintenant, on a les petites bougies LED, donc c\'est fini.
Quelqu\'un, évidemment, me donne la bougie. Puis moi, je ne sais pas, 4-5 ans, qu\'est-ce que je traficote avec ma bougie? Je ne sais pas. Je me brûle la main. Ma mère me tire précipitamment parce que je pleurais. Je hurlais. Dehors, il neigeait des flocons.
Comme elle était travailleuse sociale, ma mère se rappelait qu\'il y avait un dispensaire un peu pour les gens de la rue. Je pense qu\'il n\'existe plus d\'ailleurs, mais il y avait un dispensaire dans le quartier. Elle me tire vers le dispensaire avec, tu imagines bien, les SDF, les prostituées, tout le monde. Puis voilà, quelqu\'un me met de la crème, du truc, me fait un bandage, je ne sais pas quoi. Et mon père qui n\'avait rien capté à ce moment-là, qui était resté à l\'église, il n\'y avait pas le téléphone avant.
Une histoire, mais complètement... En fait, ce dont je me souviens, c\'est qu\'il neigeait. Voilà. En fait, les mômes, ça fonctionne un peu comme ça, quoi. Et je me rappellerai toujours cette histoire. Et puis après, en tant que pasteur, je me suis dit plein de fois, mais quelle idée de filer une bougie à une gamine de 5 ans?
Un feu de foyer qui tourne mal
[Stéphane] Ah là, tu m\'emmènes avec les histoires de feu. C\'était lorsque j\'étais à ma deuxième paroisse à Kanata. On avait le culte à 16h30 pour les enfants et les familles, qui était un peu alternatif, un peu bizarre, beaucoup plus éclaté. Et à 20h30, c\'était le culte plus traditionnel, je pourrais dire.
Et entre les deux, certaines personnes, certains leaders restaient. On s\'amenait un lunch. On mangeait ensemble. C\'était un beau moment. Et moi, dans ma très grande créativité, je me suis dit « Ah, mais il y a un foyer! On va se faire un feu de foyer, ça fait très veille de Noël,” il y a les bûches, tout ça, je pars ça, tout va bien.
Ce qu\'on avait oublié de me dire, c\'est qu\'il y avait une trappe à ouvrir dans la cheminée, que je n\'avais pas ouverte.
Bon, on bouffe, on bouffe, on bouffe, tout va bien. L\'alarme de fumée part. Et là, on se rend compte que j\'avais enfumé l\'église au complet. Grande chance, la caserne était au coin de la rue. Les pompiers arrivent. Mais là, moi dans ma tête, le culte débute dans 90 minutes. L\'église au complet est enfumée, qu\'est-ce que j\'ai fait? Alors on ouvre les portes. On sort les ventilateurs. On essaye de faire sortir la fumée.
Depuis ce moment, à cette paroisse, on m\'a formellement interdit d\'allumer quoi que ce soit, tout ce qui pouvait brûler. Bon, les chandelles à la limite, mais des trucs plus qu\'une chandelle, non, ne touche pas à ça Stéphane! J\'avais un mauvais karma.
J\'ai dit, c\'est le mercredi des Cendres, je vais prendre de vieux rameaux, je vais mettre le feu, je vais aller dehors. Non! Tu ne touches pas à des allumettes. Tu ne touches pas à un briquet. Ce fut quelque chose de très marquant. J\'ai failli foutre le feu à mon église la veille de Noël.
Confectionner de petites pâtisseries entre amies
[Joan] Ouais, ben alors, du coup... Est-ce que moi, j\'ai une histoire aussi dingue à te raconter? Je ne suis pas sûre. En tout cas, dans le côté feu et faire cuire, en Alsace, il y a les bredeles. Les bredeles, c\'est des petits gâteaux de Noël.
Et c\'est super rigolo parce que l\'autre fois, j\'appelle ma mère pour prendre de ses nouvelles. Et je lui dis « Ah, tu fais quoi? » Elle me dit « Bah, je suis en train de faire des bredeles » et je savais exactement la question que je devais lui poser.
Je lui ai dit « Et tu en fais combien de sortes cette année? » Elle me dit très fièrement, parce qu\'elle attendait ma question, elle me dit « Là, j\'en ai déjà fait cinq et je suis en train de préparer la sixième sorte. » Et ça, c\'est une grande discussion à l\'église, tu vois.
Alors, pour l\'instant, c\'est méga genré, mais de ce point de vue là, je trouve ça cool, parce qu\'en fait, c\'est une activité, je pense, comme tu disais, là, avec tes petits rouleaux de petits sous, là. Tu mets de la musique, tu invites tes copines, tu fais des bredeles. Moi, j\'aime bien, en fait, ces formes de socialisation féminine qui sont sans gros enjeux. Ce n\'est pas se préparer pour aller je ne sais pas où, non.
Mais alors du coup, évidemment, il y a toujours un peu, il y a toujours le petit moment, ah oui, c\'est bien, tu fais cette sorte, ça me donne une idée, ça me fera ma dix-septième sorte cette année. Évidemment, moi, je n\'ai jamais dépassé comme ma mère, je n\'ai jamais dépassé six ou sept sortes. Mais des fois, tu as des paroissiennes qui en font 24, quoi. Ça, c\'est assez génial. Le rond avec dessus l\'amande, le sapin fourré avec du Mascarpin. Enfin bref, il y a toutes ces sortes-là.
C’est vrai, je me rends compte, ça m\'a fait plaisir que tu me poses ces questions pour Noël parce que ça, c\'est un truc que j\'ai réussi à transmettre. L\'intergénérationnel a fonctionné, ma grand-mère en faisait, ma mère en faisait, moi j\'en faisais.
Et puis avec mes filles, jusqu\'à il y a 2-3 ans, j\'organisais toujours une après-midi bredele dans la paroisse et j\'invitais les femmes de la paroisse qui n\'avaient pas nécessairement une grande cuisine ou comme ça, à venir faire des bredeles dans la cuisine de l\'église qui était une cuisine assez chouette et surtout à côté il y a une grande salle où on pouvait sortir des tables et étaler la pâte.
Je trouve que c\'est sympa, ce sont des traditions qui fédèrent. Et puis finalement, maintenant qu\'on peut trouver du beurre sans lactose, de la farine sans gluten, du sucre sans sucre, on peut aussi être plus inclusif dans notre préparation de bredele.
Je pense que ça va me manquer un peu cette année, si je suis totalement honnête avec toi, j\'avais un peu arrêté de les manger ces dernières années pour toutes les raisons qu\'on vient de citer, lactose, gluten, sucre. Je pense que cette année dans le canton de Vaud, je ne recevrai pas de bredele et ça va me faire bizarre. Mais c\'est comme ça.
Conclusion
[Joan] Moi je serais assez curieuse de savoir quelles sont les traditions de Noël des personnes qui nous suivent ou peut-être des personnes qui veulent nous rejoindre sur le groupe WhatsApp.
On peut aussi s\'offrir des petits débats théologiques, des petites confrontations. Est-ce que ceci est bien chrétien ou pas? Alors que la plupart des traditions n\'ont pas besoin d\'être ni chrétiennes ni pas chrétiennes. Je veux dire, si elles sont respectueuses des gens, elles sont là pour le vivre ensemble.
Pourquoi pas, offrons-nous des espaces de discussion, de débat, envoyez-nous peut-être vos expériences, bonnes, moins bonnes, drôles, moins drôles, tout nous intéresse et ça peut peut-être même nous donner du bredele à moudre pour l\'année prochaine.
[Stéphane] Merci beaucoup Joan! Merci à toutes les personnes encore une fois qui sont à l\'écoute. Peu importe où vous allez passer Noël, à la maison ou loin de chez vous, peu importe que vous soyez seul ou en groupe, j\'espère que ce temps sera significatif pour vous. J\'espère que vous prendrez soin de vous et j\'espère que vous serez là pour la nouvelle année, parce que bien sûr, on sera de retour en 2026.
Si vous avez des questions, des commentaires, si vous voulez vous abonner au groupe WhatsApp : [email protected] .
Joyeux Noël, Joan. Bonne année 2026 un peu d\'avance. Joyeux Noël à toutes celles et ceux qui nous écoutent et puis bon temps des fêtes.
Pour plusieurs, la fête de Noël est associée à des souvenirs de jeunesse, des odeurs et des moments de tendresse.
Dans cet épisode, Joan et Stéphane se demandent quand débute Noël et partagent quelques anecdotes et des souvenirs qui vous feront sourire.
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Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, on vous partage des souvenirs de Noël. Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Bonjour à toutes les personnes qui sont à l\'écoute.
Un petit cadeau pour Noël
[Stéphane] J\'aimerais prendre cette occasion pour remercier toutes les personnes qui nous ont écoutées en 2025. Juste une petite statistique comme ça. J\'ai vu qu\'il y a une amélioration d\'environ 25 % de téléchargements. On ne fait pas ça pour les chiffres, mais ça fait toujours plaisir qu\'il y ait des gens qui nous écoutent.
On a un petit cadeau de Noël. On a créé une communauté WhatsApp : « Pour une foi progressiste ». Un groupe pour les gens, pour discuter, pour poser des questions, quelque chose de tout simple. On n\'est pas dans la quantité, parce que, au moment où on enregistre, on est 13 personnes sur ce groupe. On vise un petit peu plus la qualité.
Donc, si ça vous intéresse, le lien va être dans la description de cet épisode et vous pouvez, si vous ne le trouvez pas, nous écrire à [email protected] .
Quand débute Noël
[Stéphane] Alors, Joan, qu\'est-ce que ça te dit, Noël?
[Joan] Mais tu sais, moi j\'aimerais d\'abord commencer par un petit débat théologique avec toi qui va intéresser nos auditeuristes. Quand commence Noël pour toi Stéphane? Parce qu\'il y a quand même un grand débat. Est-ce que c\'est le premier de l’Avent? Est-ce que c\'est le 24 ou est-ce que c\'est le 25?
[Stéphane] Très bonne question. Un de mes sujets de plainte ou de ronchonnement est que les calendriers de l\'Avent, qu\'on a beaucoup ici, commencent le 1er décembre. Et moi, je dis non! L\'Avent ne commence presque jamais le 1er décembre, donc c\'est faux. Déjà en partant.
Les décorations, c\'est le 7 décembre. C\'est une tradition chez nous. Ce n\'est pas le 6, ce n\'est pas le 8, c\'est le 7.
La tradition, je vais mettre sa canadienne-française parce que c\'est plus que juste le Québec, c\'est le 24. On se prépare. On va à la messe de minuit. On revient. On ouvre les cadeaux. On réveillonne. Donc c\'est cette nuit du 24 au 25. Et pour toi Joan?
[Joan] C\'est sûr que le calendrier de l\'Avent, c\'est un incontournable en Alsace aussi. Alors, je ne sais pas très bien quels sont les liens entre le Québec, le Canada, l\'Alsace. Moi, je sais qu\'en tout cas, on est sous influence assez alémanique, assez germanique.
Maintenant que je vis en Suisse depuis plus de quatre ans, c\'est ma cinquième année maintenant, je vois aussi que les calendriers de l\'Avent ont le même succès commercial que dans les contrées alsaciennes.
Cela ne m\'étonne pas parce que c\'est vrai que dès qu\'il y a un truc commercial, ça devient une niche et après ça devient une façon d\'augmenter des capitaux un peu à droite et à gauche.
Mais c\'est vrai qu\'on a aussi le Saint-Nicolas. Le Saint-Nicolas qui est très, très, très, très important en Alsace.
L’autre jour, j\'étais aller faire les courses avec ma fille. On est à la frontière entre le canton de Vaud et le canton de Fribourg. Et c\'est là que j\'ai découvert, ça m\'a beaucoup amusée, qu\'il y a une autre sorte de Saint-Nicolas par ici. Je l\'ai pris en photo et il s\'appelle Marcus. Je ne sais pas ce qu\'il faisait là, le brave Marcus! C\'était marrant.
Donc un peu partout comme ça, on a des jalons ou des spécialités ou de petits cadeaux à ouvrir, ce temps de l\'Avent.
En Alsace, on se gausse beaucoup d\'avoir le sapin de Noël. Parce que, je ne sais pas si tu étais au courant, mais le sapin de Noël a été historiquement prouvé comme étant né à Schlettstàdt, donc Sélestat. C\'est la capitale quand même du sapin de Noël. Je ne sais pas si tu te rends compte, c\'est très prestigieux comme affaire. Déjà que Strasbourg est la capitale du marché de Noël, Sélestat du sapin de Noël. Que demande le peuple?
Et puis, concernant la décoration, je me pose tous les ans la question. Est-ce qu\'on décore pendant l’Avent? Est-ce qu\'on décore à partir du 24? Ou est-ce que, comme Noël commence le 25, le temps de liturgique de Noël, est-ce qu\'on décore le 25?
C’est vrai que ce sont des questions intéressantes. Ici, dans le village dans lequel je me trouve, à Corcelles-près-Payerne, on peut s\'inscrire auprès de la mairie pour décorer une de ses fenêtres, inviter du coup le voisinage, tout le village. On met de la musique, on offre des boissons chaudes, on illumine sa fenêtre et on se fait un peu remarquer comme ça, puis on fait vivre aussi une belle tradition.
Donc pour nous intégrer, on s\'inscrit cette année et je te tiendrai informé un petit peu aussi de comment ça se passe puisque l\'épisode est enregistré avant le 24 décembre.
Une messe de la veille de Noël catastrophique
[Stéphane] Le 24 décembre, c\'est très important, comme je te disais. La messe, ça fait partie de ma jeunesse.
Il y a un Noël auquel je reviens souvent dans ma mémoire. Je devais avoir 8 ou 10 ans. J\'habitais dans un petit village, Saint-Simon-de-Bagot. Et chaque année, il y avait ce qu\'on appelle les crèches vivantes, donc tous les enfants à l\'école parce qu\'à cette époque, il y avait l\'enseignement religieux à l\'école et tout le monde de l\'école participait à cette crèche.
Les jeunes filles étaient des anges, les garçons étaient des bergers, c\'était très genré: alors j\'étais un berger. Mais c\'était la totale cette année-là. Je ne sais pas qu\'est-ce qui s\'était passé. Il y avait une jeune fille avant le début de la messe, une enfant de quatre ans qui avait été malade, qui avait vomi dans l\'allée centrale.
Il y avait des hommes qui avaient commencé à célébrer un peu trop tôt dans le coin de l\'église. Ça parlait fort. Ils étaient pétés. Et il faisait chaud. Il y avait l\'ange Gabriel qui était un grand adolescent qui est tombé dans les pommes. Saint-Joseph a eu un malaise, s\'est retiré. C\'était la catastrophe!
Et en même temps, je me souviens toujours de cette veille de Noël, pas comme une espèce de grand désastre, mais quelque chose d\'un peu... authentique. On recherche beaucoup l\'authenticité, on recherche le vrai. Et quelque part, j\'avais trouvé que oui, c\'est ça la vraie vie. Les enfants sont malades, il y a des gens qui boivent trop, il fait chaud, il y a des malaises.
C\'est de cette veille de Noël de mon enfance dont je me souviens. Il y en a eu plein d\'autres dont, bof, je ne me souviens pas, mais de celle-là, je m\'en souviens.
Les odeurs du marché de Noël de Strasbourg
[Joan] Moi, en termes d\'odeur, puisqu’on était un peu dans les odeurs aussi, j\'irais de l\'autre côté avec cette odeur du marché de Noël de Strasbourg. Moi, j\'ai toujours vécu Strasbourg périphérie. J\'ai toujours été attachée à cette ville. Ça reste ma ville. C\'est Strasbourg, bien sûr.
Et là, il y a un stand de crêpes qui s\'appelle le « Stand d’la Bonumeur ». D\'ailleurs, j\'ai une collègue qui s\'est postée sur les réseaux sociaux en photo devant ce stand, et je me suis dit, oui, ça, c\'est le stand emblématique des crêpes de Noël.
Quand tu as de la chance, tu ne sais jamais trop pourquoi ils t\'offrent un vin chaud. Par exemple, mettons que tu arrives à 10h45 et ils te disent, voilà, il est 10h45 et donc c\'est l\'heure d\'offrir le vin chaud à madame. C\'est un petit peu aléatoire, leurs histoires. Et c\'est super rigolo. Et puis, je me rappelle de leurs crêpes bien chargées en chocolat.
Je me rappelle aussi quand j\'étais petite, on était allé au marché de Noël. J\'avais réussi à obtenir une barbe à papa, tu vois. J\'avais baratiné et tout. J’avais mangé ma barbe à papa et puis, il y avait une dame, une belle Strasbourgeoise qui était passée avec son manteau de fourrure. Et moi, je n\'avais pas fait gaffe. Ma grand-mère était morte de rire parce que j\'avais foutu de la barbe à papa sur son manteau de fourrure.
Voilà, ça me rappelle aussi mes flâneries sans fin devant les stands. Parce que moi, j\'ai fait mon collège, à partir de 12 ans, j\'étais à Strasbourg. Mon école était à côté de la place la plus importante de Strasbourg, entre la place Kléber, la place Broglie ou Bröjel, selon comment on prononce. Et toutes ces odeurs, le vin chaud, le chocolat, les marrons qu\'on fait comme ça, qu\'on fait griller, enfin tout ça, les marrons chauds, ça ce sont les odeurs de Noël.
Après, ils se sont un petit peu américanisés et ils ont eu cette bonne idée formidable de mettre partout des petits haut-parleurs au centre-ville. On était si contents avec notre petit orgue de barbarie qui se promenait à droite à gauche. Mais ça, c\'est une autre histoire. C’est un peu l\'histoire de comment le marché de Noël est devenu plutôt un lieu de consommation qu\'un lieu de fabrication à souvenirs.
Une journée de Noël intime
[Stéphane] C\'est vrai que parfois, le calme, la simplicité, c\'est toujours bon. Je me souviens de ce jour de Noël. Je débutais, j\'étais dans ma première paroisse. Ma mère était venue nous visiter. Elle était venue à l\'office la veille de Noël. C\'était en anglais. Ma mère savait peut-être trois mots en anglais, mais elle a tenu à venir quand même.
J\'avais distribué des tirelires pendant l’Avent et il y avait un calendrier qui appelait à des actions, genre si vous avez l\'eau chaude, mettez cinq sous dans la tirelire. L\'argent allait pour les missions.
Toutes ces tirelires étaient revenues la veille de Noël. Il y en avait une vingtaine. Et le jour de Noël, très tranquillement, dans l\'après-midi, on a mis de la musique et on a roulé ces sous pendant deux, trois heures. On a fait des rouleaux. Et c\'était un beau moment, c\'était tranquille, c\'était serein, rien de spectaculaire.
Parfois, on n\'a pas besoin de champagne. Oui, si on en veut, grand bien, face aux gens qui aiment ça. Mais c\'est un beau souvenir parce que c\'était un moment très intime. Il y avait mon épouse, ma mère et moi, puis on a roulé des sous, tout simplement, l\'après-midi de Noël. C\'était beau.
Pourquoi donner des bougies aux enfants
[Joan] C\'est vrai qu\'on a tous des souvenirs autour du 24 et 25 décembre. Je me rappelle une fois, dans ma paroisse d\'origine, le bouclier à Strasbourg, la paroisse qui a été plantée par Calvin. Il y avait toujours des saynètes d\'enfants, et tant que je n\'avais pas l\'âge, je ne pouvais pas jouer dans ces saynètes, même si c\'est très inclusif et les enfants étaient accueillis.
Je n\'étais pas encore dans cette saynète d\'enfant, donc je devais avoir 4-5 ans. Et puis, évidemment, la bougie de Noël. Alors voilà, qui un jour a eu l\'idée d\'introduire des bougies avec des mômes un soir de grande affluence dans une église historique? Je ne sais pas. Mais maintenant, on a les petites bougies LED, donc c\'est fini.
Quelqu\'un, évidemment, me donne la bougie. Puis moi, je ne sais pas, 4-5 ans, qu\'est-ce que je traficote avec ma bougie? Je ne sais pas. Je me brûle la main. Ma mère me tire précipitamment parce que je pleurais. Je hurlais. Dehors, il neigeait des flocons.
Comme elle était travailleuse sociale, ma mère se rappelait qu\'il y avait un dispensaire un peu pour les gens de la rue. Je pense qu\'il n\'existe plus d\'ailleurs, mais il y avait un dispensaire dans le quartier. Elle me tire vers le dispensaire avec, tu imagines bien, les SDF, les prostituées, tout le monde. Puis voilà, quelqu\'un me met de la crème, du truc, me fait un bandage, je ne sais pas quoi. Et mon père qui n\'avait rien capté à ce moment-là, qui était resté à l\'église, il n\'y avait pas le téléphone avant.
Une histoire, mais complètement... En fait, ce dont je me souviens, c\'est qu\'il neigeait. Voilà. En fait, les mômes, ça fonctionne un peu comme ça, quoi. Et je me rappellerai toujours cette histoire. Et puis après, en tant que pasteur, je me suis dit plein de fois, mais quelle idée de filer une bougie à une gamine de 5 ans?
Un feu de foyer qui tourne mal
[Stéphane] Ah là, tu m\'emmènes avec les histoires de feu. C\'était lorsque j\'étais à ma deuxième paroisse à Kanata. On avait le culte à 16h30 pour les enfants et les familles, qui était un peu alternatif, un peu bizarre, beaucoup plus éclaté. Et à 20h30, c\'était le culte plus traditionnel, je pourrais dire.
Et entre les deux, certaines personnes, certains leaders restaient. On s\'amenait un lunch. On mangeait ensemble. C\'était un beau moment. Et moi, dans ma très grande créativité, je me suis dit « Ah, mais il y a un foyer! On va se faire un feu de foyer, ça fait très veille de Noël,” il y a les bûches, tout ça, je pars ça, tout va bien.
Ce qu\'on avait oublié de me dire, c\'est qu\'il y avait une trappe à ouvrir dans la cheminée, que je n\'avais pas ouverte.
Bon, on bouffe, on bouffe, on bouffe, tout va bien. L\'alarme de fumée part. Et là, on se rend compte que j\'avais enfumé l\'église au complet. Grande chance, la caserne était au coin de la rue. Les pompiers arrivent. Mais là, moi dans ma tête, le culte débute dans 90 minutes. L\'église au complet est enfumée, qu\'est-ce que j\'ai fait? Alors on ouvre les portes. On sort les ventilateurs. On essaye de faire sortir la fumée.
Depuis ce moment, à cette paroisse, on m\'a formellement interdit d\'allumer quoi que ce soit, tout ce qui pouvait brûler. Bon, les chandelles à la limite, mais des trucs plus qu\'une chandelle, non, ne touche pas à ça Stéphane! J\'avais un mauvais karma.
J\'ai dit, c\'est le mercredi des Cendres, je vais prendre de vieux rameaux, je vais mettre le feu, je vais aller dehors. Non! Tu ne touches pas à des allumettes. Tu ne touches pas à un briquet. Ce fut quelque chose de très marquant. J\'ai failli foutre le feu à mon église la veille de Noël.
Confectionner de petites pâtisseries entre amies
[Joan] Ouais, ben alors, du coup... Est-ce que moi, j\'ai une histoire aussi dingue à te raconter? Je ne suis pas sûre. En tout cas, dans le côté feu et faire cuire, en Alsace, il y a les bredeles. Les bredeles, c\'est des petits gâteaux de Noël.
Et c\'est super rigolo parce que l\'autre fois, j\'appelle ma mère pour prendre de ses nouvelles. Et je lui dis « Ah, tu fais quoi? » Elle me dit « Bah, je suis en train de faire des bredeles » et je savais exactement la question que je devais lui poser.
Je lui ai dit « Et tu en fais combien de sortes cette année? » Elle me dit très fièrement, parce qu\'elle attendait ma question, elle me dit « Là, j\'en ai déjà fait cinq et je suis en train de préparer la sixième sorte. » Et ça, c\'est une grande discussion à l\'église, tu vois.
Alors, pour l\'instant, c\'est méga genré, mais de ce point de vue là, je trouve ça cool, parce qu\'en fait, c\'est une activité, je pense, comme tu disais, là, avec tes petits rouleaux de petits sous, là. Tu mets de la musique, tu invites tes copines, tu fais des bredeles. Moi, j\'aime bien, en fait, ces formes de socialisation féminine qui sont sans gros enjeux. Ce n\'est pas se préparer pour aller je ne sais pas où, non.
Mais alors du coup, évidemment, il y a toujours un peu, il y a toujours le petit moment, ah oui, c\'est bien, tu fais cette sorte, ça me donne une idée, ça me fera ma dix-septième sorte cette année. Évidemment, moi, je n\'ai jamais dépassé comme ma mère, je n\'ai jamais dépassé six ou sept sortes. Mais des fois, tu as des paroissiennes qui en font 24, quoi. Ça, c\'est assez génial. Le rond avec dessus l\'amande, le sapin fourré avec du Mascarpin. Enfin bref, il y a toutes ces sortes-là.
C’est vrai, je me rends compte, ça m\'a fait plaisir que tu me poses ces questions pour Noël parce que ça, c\'est un truc que j\'ai réussi à transmettre. L\'intergénérationnel a fonctionné, ma grand-mère en faisait, ma mère en faisait, moi j\'en faisais.
Et puis avec mes filles, jusqu\'à il y a 2-3 ans, j\'organisais toujours une après-midi bredele dans la paroisse et j\'invitais les femmes de la paroisse qui n\'avaient pas nécessairement une grande cuisine ou comme ça, à venir faire des bredeles dans la cuisine de l\'église qui était une cuisine assez chouette et surtout à côté il y a une grande salle où on pouvait sortir des tables et étaler la pâte.
Je trouve que c\'est sympa, ce sont des traditions qui fédèrent. Et puis finalement, maintenant qu\'on peut trouver du beurre sans lactose, de la farine sans gluten, du sucre sans sucre, on peut aussi être plus inclusif dans notre préparation de bredele.
Je pense que ça va me manquer un peu cette année, si je suis totalement honnête avec toi, j\'avais un peu arrêté de les manger ces dernières années pour toutes les raisons qu\'on vient de citer, lactose, gluten, sucre. Je pense que cette année dans le canton de Vaud, je ne recevrai pas de bredele et ça va me faire bizarre. Mais c\'est comme ça.
Conclusion
[Joan] Moi je serais assez curieuse de savoir quelles sont les traditions de Noël des personnes qui nous suivent ou peut-être des personnes qui veulent nous rejoindre sur le groupe WhatsApp.
On peut aussi s\'offrir des petits débats théologiques, des petites confrontations. Est-ce que ceci est bien chrétien ou pas? Alors que la plupart des traditions n\'ont pas besoin d\'être ni chrétiennes ni pas chrétiennes. Je veux dire, si elles sont respectueuses des gens, elles sont là pour le vivre ensemble.
Pourquoi pas, offrons-nous des espaces de discussion, de débat, envoyez-nous peut-être vos expériences, bonnes, moins bonnes, drôles, moins drôles, tout nous intéresse et ça peut peut-être même nous donner du bredele à moudre pour l\'année prochaine.
[Stéphane] Merci beaucoup Joan! Merci à toutes les personnes encore une fois qui sont à l\'écoute. Peu importe où vous allez passer Noël, à la maison ou loin de chez vous, peu importe que vous soyez seul ou en groupe, j\'espère que ce temps sera significatif pour vous. J\'espère que vous prendrez soin de vous et j\'espère que vous serez là pour la nouvelle année, parce que bien sûr, on sera de retour en 2026.
Si vous avez des questions, des commentaires, si vous voulez vous abonner au groupe WhatsApp : [email protected] .
Joyeux Noël, Joan. Bonne année 2026 un peu d\'avance. Joyeux Noël à toutes celles et ceux qui nous écoutent et puis bon temps des fêtes.

