Spécial - L'enflure des titres sur LinkedIn - Parce que... c'est l'épisode 0x620!
Parce que… c’est l’épisode 0x620!
Shameless plug
12 au 17 octobre 2025 - Objective by the sea v8
10 au 12 novembre 2025 - IAQ - Le Rendez-vous IA Québec
17 au 20 novembre 2025 - European Cyber Week
25 et 26 février 2026 - SéQCure 2026
Description
L’inflation des titres sur LinkedIn et dans l’informatique
Dans cet épisode, NLF et Davy Adam abordent un phénomène problématique qui touche le secteur informatique : l’inflation et la dénaturation des titres professionnels, particulièrement visible sur LinkedIn. Ils observent que des métiers traditionnels et essentiels comme technicien, administrateur système ou administrateur de base de données ont quasiment disparu au profit de titres plus ronflants comme “architecte”, “consultant”, “expert” ou “spécialiste”.
La disparition des métiers de base
Davy Adam note qu’il ne croise pratiquement plus d’administrateurs système ou réseau dans ses formations, alors que ces rôles restent fondamentaux pour le bon fonctionnement des infrastructures informatiques. Les professionnels préfèrent se présenter comme “spécialistes sécurité” quand ils font du réseau basique, ou “architectes cloud” quand ils administrent du Windows sur Azure.
Cette dévalorisation des métiers techniques de base pose problème car ces rôles sont essentiels. Comme le souligne NLF, sans bons administrateurs et techniciens pour opérer les infrastructures, les dommages peuvent être énormes. L’excellence dans ces qualifications est très importante et ne devrait pas être dévalorisée.
Le malentendu autour du rôle d’architecte
Les intervenants expliquent que le titre d’architecte a un sens précis, similaire à celui d’un architecte de bâtiment. Un vrai architecte informatique doit :
Écouter le client en premier lieu pour comprendre ses besoins réels
Reformuler la demande avec le client, ce qui aide souvent ce dernier à clarifier ses véritables besoins
Concevoir des plans en appliquant les bonnes pratiques et normes
Documenter ses recommandations de manière claire
Avoir une vision transversale sans être expert dans tous les domaines
Au Québec notamment, il existe une présomption qu’un architecte sait rédiger, analyser et documenter, compétences souvent absentes chez ceux qui s’autoproclament architectes tout en excellant dans l’opérationnel.
Les problèmes de recrutement et d’attentes
Cette confusion des titres crée des dysfonctionnements :
Pour les recruteurs : ils cherchent des “architectes” pour faire de l’implémentation technique
Pour les consultants : on leur propose des missions opérationnelles alors qu’ils veulent faire du conseil stratégique
Pour les clients : leurs attentes ne correspondent pas aux profils recrutés
Davy Adam utilise l’analogie médicale : on ne demande pas à un chirurgien orthopédique de couper les ongles, même s’il en a techniquement la capacité. La hiérarchisation des rôles n’est pas un jugement de valeur mais une question de répartition efficace des compétences.
La vraie nature du consulting
Les deux experts insistent sur ce qu’est réellement le consulting :
Intervention ponctuelle : quelques jours par mois chez plusieurs clients plutôt qu’une présence permanente
Conseil à la demande : comme un avocat ou un médecin qu’on consulte pour son expertise
Synthèse d’expérience : apporter la richesse de multiples expériences vécues chez différents clients
Autonomisation des équipes : donner les clés pour que les équipes internes puissent implémenter
Davy Adam compare son profil à un “couteau suisse” : de multiples capacités sans être le meilleur dans aucune, mais avec la capacité de faire le lien entre tous les domaines.
Les défis du freelancing et les malentendus
Les consultants freelance font face à des demandes inadéquates :
Missions de résidence alors qu’ils cherchent du conseil ponctuel
Tâches opérationnelles alors qu’ils veulent faire de la stratégie
Attentes de présence permanente incompatibles avec leur modèle économique
NLF et Davy Adam expliquent que leur valeur réside dans la diversité de leurs expériences, pas dans une expertise approfondie unique. Ils préfèrent refuser des missions inadéquates plutôt que de créer de la frustration mutuelle.
L’aspect économique du consulting
Le consulting coûte plus cher à l’heure mais reste moins onéreux sur l’année car :
Usage ponctuel : on ne paie que quand on a besoin du consultant
Expertise concentrée : résolution rapide des problématiques
Pas de coûts de structure : pas de charges sociales permanentes
Comme le dit Davy Adam : “Je synthétise 10 ans d’expérience en une journée et réponds à toutes tes questions.”
L’intelligence artificielle ne remplace pas l’expertise contextuelle
Face aux questionnements sur l’IA, les experts restent confiants. L’IA générative ne peut pas :
Comprendre le contexte spécifique de chaque entreprise
Gérer les particularités des systèmes patrimoniaux
Naviguer les dynamiques humaines et politiques internes
Adapter les bonnes pratiques aux contraintes réelles
NLF utilise l’analogie de la rénovation : demander à ChatGPT de rénover une maison patrimoniale de 200 ans serait inadéquat car ses références ne correspondent pas au contexte spécifique.
Solutions recherchées vs problèmes réels
Un problème récurrent observé est la tendance des organisations à adopter des solutions trendy (IA, Kubernetes, cloud) sans avoir identifié le vrai problème à résoudre. C’est une approche inverse où “la solution cherche un problème”.
Le rôle du consultant est justement de remonter aux vrais besoins et de guider vers les solutions appropriées, en tenant compte des contraintes organisationnelles, culturelles et techniques réelles.
Conclusion
Cet épisode appelle à une clarification des terminologies professionnelles et une meilleure compréhension des rôles de chacun. L’objectif n’est pas de critiquer mais de rétablir la cohérence entre les titres, les compétences réelles et les besoins des organisations pour améliorer l’efficacité du marché du travail informatique.
Collaborateurs
Nicolas-Loïc Fortin
Davy Adam
Crédits
Montage par Intrasecure inc
Locaux virtuels par Riverside.fm
Shameless plug
12 au 17 octobre 2025 - Objective by the sea v8
10 au 12 novembre 2025 - IAQ - Le Rendez-vous IA Québec
17 au 20 novembre 2025 - European Cyber Week
25 et 26 février 2026 - SéQCure 2026
Description
L’inflation des titres sur LinkedIn et dans l’informatique
Dans cet épisode, NLF et Davy Adam abordent un phénomène problématique qui touche le secteur informatique : l’inflation et la dénaturation des titres professionnels, particulièrement visible sur LinkedIn. Ils observent que des métiers traditionnels et essentiels comme technicien, administrateur système ou administrateur de base de données ont quasiment disparu au profit de titres plus ronflants comme “architecte”, “consultant”, “expert” ou “spécialiste”.
La disparition des métiers de base
Davy Adam note qu’il ne croise pratiquement plus d’administrateurs système ou réseau dans ses formations, alors que ces rôles restent fondamentaux pour le bon fonctionnement des infrastructures informatiques. Les professionnels préfèrent se présenter comme “spécialistes sécurité” quand ils font du réseau basique, ou “architectes cloud” quand ils administrent du Windows sur Azure.
Cette dévalorisation des métiers techniques de base pose problème car ces rôles sont essentiels. Comme le souligne NLF, sans bons administrateurs et techniciens pour opérer les infrastructures, les dommages peuvent être énormes. L’excellence dans ces qualifications est très importante et ne devrait pas être dévalorisée.
Le malentendu autour du rôle d’architecte
Les intervenants expliquent que le titre d’architecte a un sens précis, similaire à celui d’un architecte de bâtiment. Un vrai architecte informatique doit :
Écouter le client en premier lieu pour comprendre ses besoins réels
Reformuler la demande avec le client, ce qui aide souvent ce dernier à clarifier ses véritables besoins
Concevoir des plans en appliquant les bonnes pratiques et normes
Documenter ses recommandations de manière claire
Avoir une vision transversale sans être expert dans tous les domaines
Au Québec notamment, il existe une présomption qu’un architecte sait rédiger, analyser et documenter, compétences souvent absentes chez ceux qui s’autoproclament architectes tout en excellant dans l’opérationnel.
Les problèmes de recrutement et d’attentes
Cette confusion des titres crée des dysfonctionnements :
Pour les recruteurs : ils cherchent des “architectes” pour faire de l’implémentation technique
Pour les consultants : on leur propose des missions opérationnelles alors qu’ils veulent faire du conseil stratégique
Pour les clients : leurs attentes ne correspondent pas aux profils recrutés
Davy Adam utilise l’analogie médicale : on ne demande pas à un chirurgien orthopédique de couper les ongles, même s’il en a techniquement la capacité. La hiérarchisation des rôles n’est pas un jugement de valeur mais une question de répartition efficace des compétences.
La vraie nature du consulting
Les deux experts insistent sur ce qu’est réellement le consulting :
Intervention ponctuelle : quelques jours par mois chez plusieurs clients plutôt qu’une présence permanente
Conseil à la demande : comme un avocat ou un médecin qu’on consulte pour son expertise
Synthèse d’expérience : apporter la richesse de multiples expériences vécues chez différents clients
Autonomisation des équipes : donner les clés pour que les équipes internes puissent implémenter
Davy Adam compare son profil à un “couteau suisse” : de multiples capacités sans être le meilleur dans aucune, mais avec la capacité de faire le lien entre tous les domaines.
Les défis du freelancing et les malentendus
Les consultants freelance font face à des demandes inadéquates :
Missions de résidence alors qu’ils cherchent du conseil ponctuel
Tâches opérationnelles alors qu’ils veulent faire de la stratégie
Attentes de présence permanente incompatibles avec leur modèle économique
NLF et Davy Adam expliquent que leur valeur réside dans la diversité de leurs expériences, pas dans une expertise approfondie unique. Ils préfèrent refuser des missions inadéquates plutôt que de créer de la frustration mutuelle.
L’aspect économique du consulting
Le consulting coûte plus cher à l’heure mais reste moins onéreux sur l’année car :
Usage ponctuel : on ne paie que quand on a besoin du consultant
Expertise concentrée : résolution rapide des problématiques
Pas de coûts de structure : pas de charges sociales permanentes
Comme le dit Davy Adam : “Je synthétise 10 ans d’expérience en une journée et réponds à toutes tes questions.”
L’intelligence artificielle ne remplace pas l’expertise contextuelle
Face aux questionnements sur l’IA, les experts restent confiants. L’IA générative ne peut pas :
Comprendre le contexte spécifique de chaque entreprise
Gérer les particularités des systèmes patrimoniaux
Naviguer les dynamiques humaines et politiques internes
Adapter les bonnes pratiques aux contraintes réelles
NLF utilise l’analogie de la rénovation : demander à ChatGPT de rénover une maison patrimoniale de 200 ans serait inadéquat car ses références ne correspondent pas au contexte spécifique.
Solutions recherchées vs problèmes réels
Un problème récurrent observé est la tendance des organisations à adopter des solutions trendy (IA, Kubernetes, cloud) sans avoir identifié le vrai problème à résoudre. C’est une approche inverse où “la solution cherche un problème”.
Le rôle du consultant est justement de remonter aux vrais besoins et de guider vers les solutions appropriées, en tenant compte des contraintes organisationnelles, culturelles et techniques réelles.
Conclusion
Cet épisode appelle à une clarification des terminologies professionnelles et une meilleure compréhension des rôles de chacun. L’objectif n’est pas de critiquer mais de rétablir la cohérence entre les titres, les compétences réelles et les besoins des organisations pour améliorer l’efficacité du marché du travail informatique.
Collaborateurs
Nicolas-Loïc Fortin
Davy Adam
Crédits
Montage par Intrasecure inc
Locaux virtuels par Riverside.fm