Épisode 62 - EXTRA - Éthique et recherche en science - De l‘horreur d‘une nuit de noces mal préparée
J\'ai donné cette conférence dans le cadre de la 9ème édition de la Journée de la recherche de l\'université Laval, le 4 et le 5 novembre 2021. Cet événement est organisé par la l’Association des Étudiant(e)s Gradué(e)s en Sciences et Génie (AEGSEG) de l’université Laval. C\'était une superbe occasion pour rencontrer, virtuellement évidemment, mes anciens étudiants. Quel bonheur de les retrouver pour parler de ma passion: la conduite responsable et l\'intégrité en recherche!
Le résumé de la conférence est le suivant:
«Vous souhaitez devenir chercheur en sciences? Connaissez-vous les tâches concrètes qu’on impose au chercheur? Connaissez-vous les obstacles, biais et inclinaisons personnelles, ou les pressions organisationnelles qui peuvent entraver l’atteinte des idéaux de la recherche? Vous a-t-on formé en la matière?
Dans une formule empreinte d’humour et d’ironie, le socio-anthropologue des sciences, Bruno Latour, encapsule bien la réalité du jeune chercheur et de sa formation parfois déficiente en la matière : «Le jeune chercheur apprend son métier comme on apprenait autrefois le sexe : dans l’horreur d’une nuit de noces mal préparée»! (B. Latour, Le métier de chercheur – regard d’un anthropologue, 2e édition, INRA, Paris, 2001, p.93)
Pour comprendre la science et la recherche, les étudiants aux études supérieures ne peuvent plus se contenter de s’intéresser seulement au contenu de la science. Ils doivent également tenter de comprendre ses acteurs sociaux et artisans : les chercheurs. Et les forces sociales, psychosociales et organisationnelles qui agissent sur ces derniers.
Comme tout travail, celui du chercheur est soumis à plusieurs exigences et contraintes. Ces dernières peuvent parfois l’éloigner des idéaux de la recherche. Ces derniers sont inspirants : l’accroissement du savoir, le partage du savoir, la vérité, la collégialité, la bienfaisance, la contribution au bien commun, la liberté intellectuelle, l’engagement social.
Responsable de tâches multiples, plongé dans un univers très compétitif («publish or perish» ), le chercheur doit ainsi tenter de réaliser les idéaux propres à son rôle, mais dans un contexte de travail qui est parfois propice aux manquements à l’intégrité, sinon à l’inconduite. Quelques chercheurs s’y sont d’ailleurs fait prendre: fabrication et falsification de données, conflit d’intérêts, plagiat, vol de fonds de recherche.
Dans le cadre de cette conférence, nous tracerons un portrait général de l’intégrité et la conduite responsable en recherche. Nous explorerons également sa contrepartie : l’inconduite en recherche. Nous examinerons enfin les manquements plus ordinaires, moins graves mais plus fréquents, commis par des personnes ordinaires. Nous tenterons ensemble d’évaluer dans quelle mesure nous faisons déjà partie du problème et, peut-être, de la solution!»
Le résumé de la conférence est le suivant:
«Vous souhaitez devenir chercheur en sciences? Connaissez-vous les tâches concrètes qu’on impose au chercheur? Connaissez-vous les obstacles, biais et inclinaisons personnelles, ou les pressions organisationnelles qui peuvent entraver l’atteinte des idéaux de la recherche? Vous a-t-on formé en la matière?
Dans une formule empreinte d’humour et d’ironie, le socio-anthropologue des sciences, Bruno Latour, encapsule bien la réalité du jeune chercheur et de sa formation parfois déficiente en la matière : «Le jeune chercheur apprend son métier comme on apprenait autrefois le sexe : dans l’horreur d’une nuit de noces mal préparée»! (B. Latour, Le métier de chercheur – regard d’un anthropologue, 2e édition, INRA, Paris, 2001, p.93)
Pour comprendre la science et la recherche, les étudiants aux études supérieures ne peuvent plus se contenter de s’intéresser seulement au contenu de la science. Ils doivent également tenter de comprendre ses acteurs sociaux et artisans : les chercheurs. Et les forces sociales, psychosociales et organisationnelles qui agissent sur ces derniers.
Comme tout travail, celui du chercheur est soumis à plusieurs exigences et contraintes. Ces dernières peuvent parfois l’éloigner des idéaux de la recherche. Ces derniers sont inspirants : l’accroissement du savoir, le partage du savoir, la vérité, la collégialité, la bienfaisance, la contribution au bien commun, la liberté intellectuelle, l’engagement social.
Responsable de tâches multiples, plongé dans un univers très compétitif («publish or perish» ), le chercheur doit ainsi tenter de réaliser les idéaux propres à son rôle, mais dans un contexte de travail qui est parfois propice aux manquements à l’intégrité, sinon à l’inconduite. Quelques chercheurs s’y sont d’ailleurs fait prendre: fabrication et falsification de données, conflit d’intérêts, plagiat, vol de fonds de recherche.
Dans le cadre de cette conférence, nous tracerons un portrait général de l’intégrité et la conduite responsable en recherche. Nous explorerons également sa contrepartie : l’inconduite en recherche. Nous examinerons enfin les manquements plus ordinaires, moins graves mais plus fréquents, commis par des personnes ordinaires. Nous tenterons ensemble d’évaluer dans quelle mesure nous faisons déjà partie du problème et, peut-être, de la solution!»