Rencontre philosophique : Symboles des commémorations, cérémonies et fêtes populaires

Avec Denis Bricnet

Au Québec comme partout dans le monde, le peuple vibre aux cérémonies et fêtes populaires, qu\'elles soient considérées comme profanes ou sacrées.

Pensons à la cérémonie du serment de citoyenneté canadienne. Ou encore aux fêtes populaires comme celle autrefois nommée « la St-Jean-Baptiste » qui soulignait le solstice d\'été et les liens unissant le peuple.

Nous vivons dans un monde d\'images, depuis les toutes petites icônes à cliquer jusqu\'aux gigantesques panneaux publicitaires de nos villes. Ces images sont des signes, chacune présentant un concept particulier, défini, délimité.

Toutefois, au-delà des signes, d\'autres niveaux d\'images existent. Ils permettent d\'accéder à des dimensions de la vie qui sont au-delà d\'un dualisme « Oui-non », « Vrai-faux »… Par exemple, la vie elle-même, la mort, l\'amour, les valeurs morales, le respect… tout cela sort du champ des concepts. Alors comment accéder aux multiples dimensions du réel, celles qui sont au-delà du visible?

C\'est là le pouvoir des symboles, des cérémonies et fêtes populaires. Leurs formes confèrent un pouvoir quasi-magique et une énergie mystérieuse. De tout temps, et aujourd\'hui encore, ils donnent accès à des plans de réalité tout autres «in illo tempore ». Il en est ainsi pour le peuple qui se relie à son identité par le folklore, les cérémonies, la commémoration d\'événements marquants, etc.

Bien sûr, la dimension identitaire - voire sacrée - des fêtes et des cérémonies, est souvent « cachée » ou présentée pour ce qu\'elle n\'est pas. Certains même craignent la tradition et cherchent à la moderniser ou encore à la faire disparaître.

Les symboles universels, comme le tao (yin-yang), la colombe, et le feu de joie de la fête nationale nous parlent d\'équilibre dynamique, de paix, de l\'union de tous vers un mystère transcendant…

Combien parmi nos concitoyens s\'expriment par symboles : les hymnes nationaux qui précèdent les matchs de sport, ces jours fériés qui correspondent à des moments célestes (équinoxes et solstices), les traditions Celtes (Halloween), les drapeaux, les édifices comme la place Ville-Marie (en forme de croix), etc. Ainsi, les signes sont limitatifs, les symboles sont libérateurs.

Nous ne pouvons pas vivre sans commémorations, cérémonies et fêtes populaires parce que nous ne voulons pas d\'un monde dominé par l\'individualisme qui nous isole les uns des autres. Nous rêvons de nous rencontrer d\'âme à âme, de comprendre les Lois et la merveilleuse Beauté de la Nature. Sans âme, l\'existence n\'est que néant et souffrance, tant pour l\'individu que pour la collectivité.

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