NEOQUÉBEC-RADIO : DOROTHY RHAU /PDG DE AUDACE AU FÉMININ
							 Cet épisode découle de l\'entrevue que DOROTHY RHAU a accordé à Cyrille Ekwalla dans le cadre de son émission NEOQUÉBEC sur CIBL, dimanche 26 octobre 2025.
DOROTHY RHAU, pionnière de l’humour francophone noir au Québec devenue entrepreneure sociale est la Fondatrice d’Audace au féminin et du Salon international de la femme noire; elle porte aussi la campagne \"Tétons bien drôles\" pour sensibiliser aux inégalités face au cancer du sein.
Dans cette entrevue, elle revient sur une de ses publications qui a fait grand bruit. Son message central : la multiplication d’initiatives non coordonnées dans l’écosystème afro-québécois — surtout en entrepreneuriat — fragmente les efforts, dilue l’impact, et sème le doute chez les bailleurs de fonds.
Dans un marché restreint, on se concurrence pour les mêmes publics, les mêmes exposants, les mêmes subventions… et l’on finit par \"compter deux fois\" l’accompagnement d’un même entrepreneur, au détriment de celles et ceux qu’on ne rejoint jamais.
Dorothy Rhau illustre ce travers par l’analogie des églises d’une même rue : on dédouble au lieu de consolider. Elle précise ne réclamer ni monopole ni centralisation sous son organisme Audace au féminin : aucune organisation ne peut servir toutes les femmes noires. Elle plaide pour une coordination stratégique — par territoire, par segment, par expertise —, une cartographie claire des acteurs (santé, autisme, entrepreneuriat, culture…), puis une table de concertation fondée sur la co-création et le co-développement. Cela suppose des standards communs (ex. jurys crédibles pour les galas, critères transparents), la mutualisation de ressources (équipes, suivi, relais), et l’acceptation d’une spécialisation assumée.
Elle souligne que l’attrait des subventions alimente les doublons, mais que le \"capital de prestige\" et les ego y contribuent tout autant ; même sans financement, la tentation du \"moi aussi\" demeure.
Interrogée sur l’idée de \"laisser le marché trancher\", elle rappelle que l’écosystème est subventionné : les financeurs, sollicités par des projets proches, perçoivent la dispersion et questionnent la pertinence. Dans ce contexte — et alors qu’une enveloppe de 189 millions est évoquée — elle invite les bailleurs à exiger preuves d’impact et expertise réelle, et les organisations à se regrouper pour des propositions communes ambitieuses, plutôt qu’à multiplier des micro-projets redondants.
Sur le plan personnel, elle dit assumer des choix de concentration (refus de certains rôles, recentrage sur le cancer du sein) pour ne pas brouiller les cartes. Le ton reste volontaire : elle croit à la maturité collective et à la possibilité d’un alignement pragmatique. La \"prochaine étape\" est claire et opérationnelle : rassembler les organisations, cartographier l’écosystème, répartir les champs d’action et bâtir des campagnes concertées, mesurables et complémentaires.
(c) CYEK-LE PODCAST (Oct. 2025) Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d\'informations.
						 
                         
						 DOROTHY RHAU, pionnière de l’humour francophone noir au Québec devenue entrepreneure sociale est la Fondatrice d’Audace au féminin et du Salon international de la femme noire; elle porte aussi la campagne \"Tétons bien drôles\" pour sensibiliser aux inégalités face au cancer du sein.
Dans cette entrevue, elle revient sur une de ses publications qui a fait grand bruit. Son message central : la multiplication d’initiatives non coordonnées dans l’écosystème afro-québécois — surtout en entrepreneuriat — fragmente les efforts, dilue l’impact, et sème le doute chez les bailleurs de fonds.
Dans un marché restreint, on se concurrence pour les mêmes publics, les mêmes exposants, les mêmes subventions… et l’on finit par \"compter deux fois\" l’accompagnement d’un même entrepreneur, au détriment de celles et ceux qu’on ne rejoint jamais.
Dorothy Rhau illustre ce travers par l’analogie des églises d’une même rue : on dédouble au lieu de consolider. Elle précise ne réclamer ni monopole ni centralisation sous son organisme Audace au féminin : aucune organisation ne peut servir toutes les femmes noires. Elle plaide pour une coordination stratégique — par territoire, par segment, par expertise —, une cartographie claire des acteurs (santé, autisme, entrepreneuriat, culture…), puis une table de concertation fondée sur la co-création et le co-développement. Cela suppose des standards communs (ex. jurys crédibles pour les galas, critères transparents), la mutualisation de ressources (équipes, suivi, relais), et l’acceptation d’une spécialisation assumée.
Elle souligne que l’attrait des subventions alimente les doublons, mais que le \"capital de prestige\" et les ego y contribuent tout autant ; même sans financement, la tentation du \"moi aussi\" demeure.
Interrogée sur l’idée de \"laisser le marché trancher\", elle rappelle que l’écosystème est subventionné : les financeurs, sollicités par des projets proches, perçoivent la dispersion et questionnent la pertinence. Dans ce contexte — et alors qu’une enveloppe de 189 millions est évoquée — elle invite les bailleurs à exiger preuves d’impact et expertise réelle, et les organisations à se regrouper pour des propositions communes ambitieuses, plutôt qu’à multiplier des micro-projets redondants.
Sur le plan personnel, elle dit assumer des choix de concentration (refus de certains rôles, recentrage sur le cancer du sein) pour ne pas brouiller les cartes. Le ton reste volontaire : elle croit à la maturité collective et à la possibilité d’un alignement pragmatique. La \"prochaine étape\" est claire et opérationnelle : rassembler les organisations, cartographier l’écosystème, répartir les champs d’action et bâtir des campagnes concertées, mesurables et complémentaires.
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