4: Vivre son deuil au temps de la COVID-19
Je vous souhaite la bienvenue à ce nouvel épisode du balado Ma santé pour la vie. Aujourd’hui nous parlons de la mort, la mort au temps de la COVID-19.
Pourquoi je vous parle de la mort? Parce que je viens de perdre mon papa. Le 24 mars dernier, en pleine pandémie du coronavirus, il est décédé des suites d’un anévrisme brutal. Deux de mes frères et moi, désinfectés et protégés, avons obtenu une permission spéciale de l’hôpital et nous avons pu accompagner notre père vers son dernier souffle.
Tous n’auront pas eu cette chance car les contrôles ont été resserrés.
Je pense aux centaines de personnes qui décèdent, seules à l’hôpital et aux proches de ces mourants qui ne peuvent pas faire leur dernier adieu au mourant.
Comment on fait son deuil quand on est privé physiquement de la présence de l’autre? Comment se sentent les mourants dans les hôpitaux, loin des leurs? Comment collectivement nous sommes amputés de plusieurs rituels qui entourent la mort car les rassemblements publics sont interdits?
C’est rare que nous entendions autant parler de la mort. Notre premier ministre, François Legault, et ses acolytes en parlent tous les jours. Et c\'est partout pareil autour du monde.
Notre confinement imposé, individuel et collectif, ne peut que nous rappeler plusieurs fois par jour que nous risquons la mort si on sort, si on ne fait pas attention. On craint le coronavirus comme nos ancêtres ont dû être effrayés par la peste.
Pour en discuter, Luce Des Aulniers, une femme pour qui j\'ai beaucoup d\'admiration.
Luce est anthropologue, docteure d\'État en anthropologie, professeure émérite associée au Département de communication sociale et publique à l’UQAM, autrice de nombreux ouvrages sur la mort et Fondatrice des Études supérieures interdisciplinaires sur la mort, 1980. Bref, une grande spécialiste de la mort et du deuil.
Bonne écoute et vos commentaires et expériences sont toujours les bienvenus!
Eugénie XX
Pourquoi je vous parle de la mort? Parce que je viens de perdre mon papa. Le 24 mars dernier, en pleine pandémie du coronavirus, il est décédé des suites d’un anévrisme brutal. Deux de mes frères et moi, désinfectés et protégés, avons obtenu une permission spéciale de l’hôpital et nous avons pu accompagner notre père vers son dernier souffle.
Tous n’auront pas eu cette chance car les contrôles ont été resserrés.
Je pense aux centaines de personnes qui décèdent, seules à l’hôpital et aux proches de ces mourants qui ne peuvent pas faire leur dernier adieu au mourant.
Comment on fait son deuil quand on est privé physiquement de la présence de l’autre? Comment se sentent les mourants dans les hôpitaux, loin des leurs? Comment collectivement nous sommes amputés de plusieurs rituels qui entourent la mort car les rassemblements publics sont interdits?
C’est rare que nous entendions autant parler de la mort. Notre premier ministre, François Legault, et ses acolytes en parlent tous les jours. Et c\'est partout pareil autour du monde.
Notre confinement imposé, individuel et collectif, ne peut que nous rappeler plusieurs fois par jour que nous risquons la mort si on sort, si on ne fait pas attention. On craint le coronavirus comme nos ancêtres ont dû être effrayés par la peste.
Pour en discuter, Luce Des Aulniers, une femme pour qui j\'ai beaucoup d\'admiration.
Luce est anthropologue, docteure d\'État en anthropologie, professeure émérite associée au Département de communication sociale et publique à l’UQAM, autrice de nombreux ouvrages sur la mort et Fondatrice des Études supérieures interdisciplinaires sur la mort, 1980. Bref, une grande spécialiste de la mort et du deuil.
Bonne écoute et vos commentaires et expériences sont toujours les bienvenus!
Eugénie XX