Sat 15 Jul 2023
Podcast /
LE TEMPS D'UNE BIÈRE

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LE TEMPS D'UNE BIÈRE



Aujourd'hui, nous plongeons dans le passé pour explorer l'un des métiers les plus audacieux du Québec : celui des draveurs. Les draveurs étaient des travailleurs intrépides qui se consacraient à une activité cruciale pour l'industrie forestière. Alors, enfilez votre gilet de sauvetage et préparez-vous à vous embarquer dans un voyage mouvementé à travers les rivières du Québec !

Aux temps de la colonie jusqu'au début du 20ème siècle, les draveurs étaient chargés de transporter les billes de bois depuis les forêts jusqu'aux scieries en utilisant les cours d'eau comme voies de transport. Ils maniaient des perches et des piquets pour guider les billes le long des rivières tumultueuses. Imaginez-vous voguant à travers des rapides impétueux, bravant les remous et les cascades avec une habileté sans pareille ! Le plus grave danger que courraient ces valeureux gaillards étaient le jam du printemps, quand les billots et pitounes s'entassaient dans un tas mortel. Il fallait alors, à l'aide d'une perche et de pas grand chose d'autres, gambader d'un tronc à l'autre pour aller débloquer les amoncellements. Tout ça par dessus de l'eau glaciale avec pratiquement zéro protection et surtout pas de gilet de sauvetage.

La vie des draveurs était tout sauf facile. Ils travaillaient souvent dans des conditions difficiles, exposés aux éléments de la nature et confrontés à des journées de travail épuisantes. Leur alimentation était simple mais nourrissante : ils se régalaient de repas roboratifs comprenant des plats rustiques comme le ragoût de gibier, les fèves au lard, les pois cassés et les tartes aux fruits des bois. Pour étancher leur soif après une journée bien remplie, ils se tournaient vers une boisson emblématique : la bière ! N'oublions pas qu'une bonne partie des travailleurs saisonniers étaient aussi des Écossais et des Irlandais. Les Écossais, bien sûr, étaient de grands friands de whyskey, et ça n'a pas pris longtemps avec le spiritueux devienne monnaie courante dans les cambises, ces cuisine de fortune qui faisaient alimentaient les légions de draveurs du nord.