4- Nous sortirons de nos cuisines - Épilogue : on a réussi, mais on n’a pas fini
La première troupe de théâtre féministe québécoise, le Théâtre des Cuisines, voit le jour en 1973. Elle naît de ce désir de nommer que la vie privée est politique, et que la transformation du monde ne saurait se faire sans la parole, le regard et les actions des femmes.
Leur première pièce, Nous aurons les enfants que nous voulons, est jouée le 8 mars 1974 devant 3000 personnes à Montréal. Jamais une pièce de théâtre n’a été consacrée à l’avortement au Québec, un crime alors punissable d’une peine de prison. Môman travaille pas, a trop d’ouvrage !, aujourd’hui un classique du théâtre féministe, est lancée l’année suivante. Avant-gardiste, la pièce porte sur le travail invisible. En 1980, As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! met en scène la charge mentale, bien avant l’heure. Des enjeux et des luttes qui résonnent encore aujourd’hui, fortement.
À travers les quatre épisodes de Nous sortirons de nos cuisines, Jenny Cartwright fait revivre l’histoire de la troupe et trace en filigrane celle du militantisme féministe québécois.
***
épisode 4 - Épilogue : on a réussi, mais on n’a pas fini (1982-2024)
Au sein de la troupe, la vague de départs amorcée du temps de As-tu vu ? Les maisons s’emportent se poursuit, et les routes se séparent. Militer est un travail qui ne finit jamais : parfois, ça épuise.
En 2006, 30 ans après le discours du 8 mars 1976 qui clôt le premier épisode de Nous sortirons de nos cuisines, les Québécoises gagnent leur bataille pour la gratuité de l\'avortement : dorénavant, les interruptions volontaires de grossesse sont couvertes par l\'assurance-maladie. Libre et gratuit, enfin. Mais pour chaque éclaircie où elles réussissent à prendre ou à reprendre leurs droits, les femmes doivent traverser le déferlement du backlash.
Comme le dit Solange Collin, « on a réussi, mais on n’a pas fini ».
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Avec Solange Collin, Carole Fréchette et Véronique O’Leary
Leur première pièce, Nous aurons les enfants que nous voulons, est jouée le 8 mars 1974 devant 3000 personnes à Montréal. Jamais une pièce de théâtre n’a été consacrée à l’avortement au Québec, un crime alors punissable d’une peine de prison. Môman travaille pas, a trop d’ouvrage !, aujourd’hui un classique du théâtre féministe, est lancée l’année suivante. Avant-gardiste, la pièce porte sur le travail invisible. En 1980, As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! met en scène la charge mentale, bien avant l’heure. Des enjeux et des luttes qui résonnent encore aujourd’hui, fortement.
À travers les quatre épisodes de Nous sortirons de nos cuisines, Jenny Cartwright fait revivre l’histoire de la troupe et trace en filigrane celle du militantisme féministe québécois.
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épisode 4 - Épilogue : on a réussi, mais on n’a pas fini (1982-2024)
Au sein de la troupe, la vague de départs amorcée du temps de As-tu vu ? Les maisons s’emportent se poursuit, et les routes se séparent. Militer est un travail qui ne finit jamais : parfois, ça épuise.
En 2006, 30 ans après le discours du 8 mars 1976 qui clôt le premier épisode de Nous sortirons de nos cuisines, les Québécoises gagnent leur bataille pour la gratuité de l\'avortement : dorénavant, les interruptions volontaires de grossesse sont couvertes par l\'assurance-maladie. Libre et gratuit, enfin. Mais pour chaque éclaircie où elles réussissent à prendre ou à reprendre leurs droits, les femmes doivent traverser le déferlement du backlash.
Comme le dit Solange Collin, « on a réussi, mais on n’a pas fini ».
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Avec Solange Collin, Carole Fréchette et Véronique O’Leary