3-Nous sortirons de nos cuisines - As-tu vu ? Les maisons s’emportent !
La première troupe de théâtre féministe québécoise, le Théâtre des Cuisines, voit le jour en 1973. Elle naît de ce désir de nommer que la vie privée est politique, et que la transformation du monde ne saurait se faire sans la parole, le regard et les actions des femmes.
Leur première pièce, Nous aurons les enfants que nous voulons, est jouée le 8 mars 1974 devant 3000 personnes à Montréal. Jamais une pièce de théâtre n’a été consacrée à l’avortement au Québec, un crime alors punissable d’une peine de prison. Môman travaille pas, a trop d’ouvrage !, aujourd’hui un classique du théâtre féministe, est lancée l’année suivante. Avant-gardiste, la pièce porte sur le travail invisible. En 1980, As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! met en scène la charge mentale, bien avant l’heure. Des enjeux et des luttes qui résonnent encore aujourd’hui, fortement.
À travers les quatre épisodes de Nous sortirons de nos cuisines, Jenny Cartwright fait revivre l’histoire de la troupe et trace en filigrane celle du militantisme féministe québécois.
***
épisode 3 - As-tu vu? Les maisons s’emportent! (1979-81)
La première de As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! a lieu 10 jours avant le premier référendum sur la souveraineté du Québec. Un vent de conservatisme souffle sur l’Occident : les politiques de privatisation profitent à ceux qui ont déjà tout, et on assiste au démantèlement progressif de l\'État et du bien commun.
La première de As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! a lieu 10 jours avant le premier référendum sur la souveraineté du Québec. Un vent de conservatisme souffle sur l’Occident : les politiques de privatisation profitent à ceux qui ont déjà tout, et on assiste au démantèlement progressif de l\'État et du bien commun.
Carole Fréchette propose « Et si on faisait un spectacle? Mais cette fois, on devrait faire un spectacle qui parle de nous, femmes de 30 ans, militantes, féministes, de notre réalité. Dans Môman travaille pas, on parlait des ménagères, mais c’était pas nous. »
Dans la troupe comme dans la société, les femmes lesbiennes tentent de créer des espaces où elles seront enfin libres de nommer leurs réalités. La pièce aborde surtout la charge mentale, bien avant l’heure. Les comédiennes portent des sacs à dos qui ont la forme de leurs maisons : « Nous sommes sorties de nos maisons. Mais les maisons ne sont jamais sorties de nous. Alors maintenant, les maisons s’emportent! »
***
Avec Solange Collin, Johanne Doré, et Carole Fréchette
Interprètes, extraits de As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! : Marjolaine Beauchamp, Louise Bombardier, Vanessa Landry, Naïla Louidort, Mireille Métellus
Leur première pièce, Nous aurons les enfants que nous voulons, est jouée le 8 mars 1974 devant 3000 personnes à Montréal. Jamais une pièce de théâtre n’a été consacrée à l’avortement au Québec, un crime alors punissable d’une peine de prison. Môman travaille pas, a trop d’ouvrage !, aujourd’hui un classique du théâtre féministe, est lancée l’année suivante. Avant-gardiste, la pièce porte sur le travail invisible. En 1980, As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! met en scène la charge mentale, bien avant l’heure. Des enjeux et des luttes qui résonnent encore aujourd’hui, fortement.
À travers les quatre épisodes de Nous sortirons de nos cuisines, Jenny Cartwright fait revivre l’histoire de la troupe et trace en filigrane celle du militantisme féministe québécois.
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épisode 3 - As-tu vu? Les maisons s’emportent! (1979-81)
La première de As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! a lieu 10 jours avant le premier référendum sur la souveraineté du Québec. Un vent de conservatisme souffle sur l’Occident : les politiques de privatisation profitent à ceux qui ont déjà tout, et on assiste au démantèlement progressif de l\'État et du bien commun.
La première de As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! a lieu 10 jours avant le premier référendum sur la souveraineté du Québec. Un vent de conservatisme souffle sur l’Occident : les politiques de privatisation profitent à ceux qui ont déjà tout, et on assiste au démantèlement progressif de l\'État et du bien commun.
Carole Fréchette propose « Et si on faisait un spectacle? Mais cette fois, on devrait faire un spectacle qui parle de nous, femmes de 30 ans, militantes, féministes, de notre réalité. Dans Môman travaille pas, on parlait des ménagères, mais c’était pas nous. »
Dans la troupe comme dans la société, les femmes lesbiennes tentent de créer des espaces où elles seront enfin libres de nommer leurs réalités. La pièce aborde surtout la charge mentale, bien avant l’heure. Les comédiennes portent des sacs à dos qui ont la forme de leurs maisons : « Nous sommes sorties de nos maisons. Mais les maisons ne sont jamais sorties de nous. Alors maintenant, les maisons s’emportent! »
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Avec Solange Collin, Johanne Doré, et Carole Fréchette
Interprètes, extraits de As-tu vu ? Les maisons s’emportent ! : Marjolaine Beauchamp, Louise Bombardier, Vanessa Landry, Naïla Louidort, Mireille Métellus
