Thu 16 Dec 2021
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Nous avons discuté de santé mentale pendant l’automne et la période des Fêtes avec la Dre Pascale Brodeur, psychologue, spécialisée en thérapie cognitive-comportementale avec les adultes et les adolescents.







Comment conserver une bonne santé mentale pendant l’automne et l’hiver?



Je tiens à préciser que dans la pratique des psychologues, plus de la moitié des clients n’ont pas de trouble mental diagnostiqué. Je fais donc de la psychothérapie, mais aussi de l’accompagnement dans les problèmes de la vie courante.



Environ la moitié de mes clients me mentionnent que l’automne c’est plus difficile. Tout d’abord, pour des raisons biologiques. La baisse de lumière diminuerait les taux de sérotonine et de mélatonine dans le cerveau, ce qui joue sur l’humeur et la motivation. Certaines personnes se sentent moins enjouée.



Il y a aussi des facteurs comportementaux et sociaux qui peuvent nous affecter. Pour contrer la baisse d’humeur de fin d’automne, un bon truc c’est de continuer à sortir dehors le jour, au moins 15-20 minutes. Ça fait rentrer de la lumière dans le cerveau. On peut aussi utiliser la luminothérapie, un outil important dans l’arsenal de ce qui peut aider pour la santé mentale.



C’est normal d’être moins motivé à bouger aussi. C’est important de trouver un équilibre. Ce n’est pas nécessaire de maintenir le même rythme que pendant l’été mais il ne faut pas tomber dans l’inactivation comportementale. Cela peut entraîner du sur-sommeil, de la perte de motivation et de la négativité.



Comment trouver l’équilibre? Il faut faire des essais erreurs.



Si je cours 4 fois par semaine l’été, est-ce que 2-3 sorties par semaine pendant l’automne serait adéquat?



Il faut aussi faire attention à notre perspective. Il faut idéalement trouver des comportements ou des activités qui permettent d’apprécier l’automne et l’hiver.



En plus de l’automne, la pandémie est encore là et elle s’étire. Elle cause du stress à plusieurs personnes. Est-ce que c’est néfaste de subir ce stress pendant une aussi longue durée?



Un stress à long terme, même s’il est petit et qu’on finit par l’oublier, nous use à long terme. Si vous voulez en apprendre plus sur ce sujet, écoutez ce podcast de Sonia Lupien, sur le podcast Sans Filtre. La pandémie n’a pas affecté tout le monde de la même façon, ça dépend de la personnalité. Cela a été dévastateur pour les personnes extroverties, ceux qui se nourrissent des liens sociaux. Ça a aussi affecté de façon plus importante les jeunes que les 40 ans et +. Certaines personnes alors que d’autres se sentent mieux dans cette situation.



D’un autre côté, j’ai des clients qui ont vécu cela de façon positive.