Mon 31 Oct 2022
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


Drôle de nom pour une maladie ! On croirait cette dernière tout droit sortie du \"Malade imaginaire\". Pourtant, le syndrome du docteur Folamour, aussi appelé syndrome de la main étrangère, est un trouble bien connu dans l\'univers neuropsychiatrique.

Rare mais on ne peut plus gênant, ce syndrome entraine des mouvements non conscients d\'un des membres supérieurs chez les personnes qui en souffrent. Il peut faire suite à une chirurgie du cerveau, ou bien apparaitre chez des patients ayant connu un accident vasculaire cérébral.

Comment se manifeste le syndrome du docteur Folamour ?

Dans le film \"Docteur Folamour\" qui a donné son surnom au syndrome, l\'un des personnages principaux n\'a plus aucun contrôle sur son bras droit. Ce dernier essaie ainsi de l\'étrangler, et adresse des saluts nazis à qui mieux mieux pendant qu\'il parle. Sans forcément aller vers de telles extrémités, le syndrome de la main étrangère s\'exprime par une incapacité du sujet à contrôler les gestes de l\'une de ses mains, tandis qu\'il maitrise parfaitement son autre membre.

La main incontrôlable peut par exemple saisir des objets à proximité de son propriétaire sans que celui-ci ne le souhaite. Dans des cas plus complexes, la main va même jusqu\'à agresser son propriétaire en le pinçant ou en le griffant.

D\'où vient ce trouble de la main étrangère ?

Le syndrome du docteur Folamour n\'est pas inné, il apparait suite à l\'endommagement d\'une partie du cerveau qui relie les deux hémisphères entre eux, le corps calleux. La lésion peut provenir d\'une infection, d\'une tumeur, mais aussi d\'une intervention menée sur le cerveau, par exemple pour tenter de soulager des crises d\'épilepsie importantes.

Le premier cas rapporté de syndrome de la main étrangère date de 1908. Il concerne une femme ayant subi un AVC, qui ne parvenait plus à contrôler sa main gauche. D\'après ses dires, c\'est comme si quelqu\'un d\'autre ordonnait à sa main de faire des mouvements qu\'elle-même n\'aurait pas voulu.

D\'abord suspectée de paranoïa, la patiente fut ensuite observée plus en détail. Le neuropsychiatre put constater que la main incontrôlable conservait des réflexes spontanés, et que la patiente pouvait, au prix d\'efforts importants, lui faire réaliser certaines actions. Il déduisit de ses observations que l\'AVC avait produit une affection du corps calleux, occasionnant le syndrome.

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