Tue 25 Nov 2025
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


Vers 45 ans, de nombreuses femmes remarquent une transformation subtile mais tenace de leur silhouette : la graisse semble se déplacer et s’accumuler au niveau du ventre. Ce phénomène, souvent source de frustration, n’est pourtant pas une question de volonté ou d’alimentation excessive. Il s’agit avant tout d’un changement hormonal profond, lié à la ménopause et à la transition qui la précède, la périménopause.
Jusqu’à la quarantaine, les œstrogènes – hormones féminines majeures – jouent un rôle protecteur contre l’accumulation de graisses abdominales. Ils favorisent plutôt le stockage des graisses sur les hanches, les cuisses et les fesses, ce qu’on appelle la répartition gynoïde. Mais à l’approche de la ménopause, la production d’œstrogènes chute brutalement. En réponse, l’organisme modifie son mode de stockage : les graisses se logent désormais dans la région abdominale, autour des organes internes. Ce type de graisse, dite viscérale, n’est pas seulement esthétique : elle est aussi métaboliquement active et peut influencer la santé cardiovasculaire et métabolique.
En parallèle, d’autres facteurs s’ajoutent. Le métabolisme de base ralentit naturellement avec l’âge, c’est-à-dire que le corps brûle moins de calories au repos. Une femme de 45 ans dépense souvent 200 à 300 calories de moins par jour qu’à 25 ans, simplement à cause d’une baisse de la masse musculaire. Si l’alimentation et l’activité physique ne changent pas, cette différence se traduit progressivement par une prise de poids.
Le stress et le sommeil perturbé, fréquents à cette période de la vie, aggravent le phénomène. Le cortisol, hormone du stress, favorise lui aussi le stockage des graisses abdominales. De plus, certaines femmes dorment moins bien ou moins longtemps, ce qui dérègle la production de leptine et de ghréline — les hormones qui contrôlent la faim et la satiété. Résultat : on mange un peu plus, on bouge un peu moins, et la ceinture abdominale s’épaissit.
La bonne nouvelle, c’est que cette évolution n’est pas une fatalité. Une activité physique régulière, notamment combinant cardio et renforcement musculaire, aide à maintenir la masse maigre et à réguler les hormones. Une alimentation riche en fibres, protéines et bonnes graisses limite aussi le stockage.
En résumé, le ventre qui s’arrondit autour de 45 ans n’est pas un signe de laisser-aller, mais le reflet d’une profonde adaptation hormonale. Comprendre ce mécanisme, c’est déjà reprendre le contrôle de son corps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d\'informations.