Pourquoi les dépressifs voient-ils les couleurs différemment ?
Il ne s’agit pas d’une métaphore poétique. C’est un phénomène neurologique et perceptif bien réel, mis en évidence par plusieurs études.On sait depuis longtemps que la dépression affecte l’humeur, l’énergie ou le sommeil. Mais des chercheurs ont découvert qu’elle altère aussi littéralement notre manière de voir le monde, notamment les couleurs.
Une perception « grisâtre » du mondeDes études en neurosciences visuelles, notamment celle menée en 2010 par l’université de Fribourg en Allemagne, ont montré que les personnes souffrant de dépression perçoivent les couleurs avec moins d’intensité. Leur vision semble comme désaturée, plus terne, légèrement \"grisée\". On parle d’un phénomène appelé réduction du contraste visuel.Mais comment cela fonctionne-t-il ?
Tout commence dans la rétine…La clé réside dans le fonctionnement de la rétine, l’organe sensoriel au fond de l’œil qui capte la lumière et les couleurs. La rétine contient des cellules appelées cônes, responsables de la perception des couleurs, et des cellules ganglionnaires, qui transmettent les signaux lumineux au cerveau.
Chez les personnes dépressives, l’activité de certaines cellules ganglionnaires, notamment celles sensibles aux contrastes de luminosité, est diminuée. Cela signifie que les variations entre les zones claires et sombres d’une image sont moins bien perçues, ce qui donne une impression générale de fadeur.
Un effet mesurable, même chez les non-dépressifsEt ce n’est pas tout. Une étude complémentaire menée en 2014 a montré qu’il suffisait de montrer un film triste à des volontaires pour que leur perception des contrastes baisse immédiatement après. À l’inverse, regarder un film joyeux n\'améliore pas la perception des couleurs. La tristesse affecte donc directement notre système visuel, alors que la joie ne le stimule pas au même niveau.
Ce déséquilibre pourrait s’expliquer par l’évolution : notre cerveau est câblé pour réagir fortement aux émotions négatives – vigilance, menace, fatigue – en modifiant notre perception sensorielle, comme un filtre de repli ou de repliement sur soi.
Voir le monde en gris… au sens propreCe phénomène donne un fondement scientifique à l’expression “voir la vie en gris”. Pour les personnes dépressives, le monde ne semble pas seulement plus sombre dans la tête… il l’est aussi dans les yeux. Ce lien entre perception visuelle et état émotionnel est un domaine passionnant, et il nous rappelle à quel point le corps et l’esprit sont intimement liés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d\'informations.
Une perception « grisâtre » du mondeDes études en neurosciences visuelles, notamment celle menée en 2010 par l’université de Fribourg en Allemagne, ont montré que les personnes souffrant de dépression perçoivent les couleurs avec moins d’intensité. Leur vision semble comme désaturée, plus terne, légèrement \"grisée\". On parle d’un phénomène appelé réduction du contraste visuel.Mais comment cela fonctionne-t-il ?
Tout commence dans la rétine…La clé réside dans le fonctionnement de la rétine, l’organe sensoriel au fond de l’œil qui capte la lumière et les couleurs. La rétine contient des cellules appelées cônes, responsables de la perception des couleurs, et des cellules ganglionnaires, qui transmettent les signaux lumineux au cerveau.
Chez les personnes dépressives, l’activité de certaines cellules ganglionnaires, notamment celles sensibles aux contrastes de luminosité, est diminuée. Cela signifie que les variations entre les zones claires et sombres d’une image sont moins bien perçues, ce qui donne une impression générale de fadeur.
Un effet mesurable, même chez les non-dépressifsEt ce n’est pas tout. Une étude complémentaire menée en 2014 a montré qu’il suffisait de montrer un film triste à des volontaires pour que leur perception des contrastes baisse immédiatement après. À l’inverse, regarder un film joyeux n\'améliore pas la perception des couleurs. La tristesse affecte donc directement notre système visuel, alors que la joie ne le stimule pas au même niveau.
Ce déséquilibre pourrait s’expliquer par l’évolution : notre cerveau est câblé pour réagir fortement aux émotions négatives – vigilance, menace, fatigue – en modifiant notre perception sensorielle, comme un filtre de repli ou de repliement sur soi.
Voir le monde en gris… au sens propreCe phénomène donne un fondement scientifique à l’expression “voir la vie en gris”. Pour les personnes dépressives, le monde ne semble pas seulement plus sombre dans la tête… il l’est aussi dans les yeux. Ce lien entre perception visuelle et état émotionnel est un domaine passionnant, et il nous rappelle à quel point le corps et l’esprit sont intimement liés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d\'informations.