Tue 10 Jan 2023
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


C\'est en 1997 que l\'OMS, organisation mondiale de la santé, adopte l\'IMC. Cet indice de masse corporelle établi par un statisticien du nom de Quetelet permet alors d\'établir les risques qui accompagnent le surpoids chez l\'adulte. Calculé par la division de la masse corporelle sur la taille au carré, il fournit une référence que les médecins comparent ensuite au graphique normalisé. Les différentes catégories, allant du sous-poids avec un indice inférieur à 16,5 à l\'obésité morbide pour un IMC supérieur à 40, ont depuis été adoptées par l\'ensemble du corps médical, tant pour déterminer des risques liés à l\'obésité que des troubles alimentaires tels que l\'anorexie ou la dénutrition.

Malgré son apparente fiabilité, l\'IMC reste un outil limité. Il donne une indication relativement correcte sur la corpulence d\'une personne, mais ne présume pas forcément de son état de santé présent ou futur. Il faut donc l\'utiliser à bon escient.

Première limite de l\'IMC : le corps n\'est pas un objet homogène

Le calcul de l\'IMC serait beaucoup plus fiable si le corps n\'était qu\'un disque homogène constitué de la même matière. Or, ce n\'est pas le cas : le corps humain comporte des os, des muscles, de l\'eau, de la chair, de la graisse et bien d\'autres éléments de poids et volumes différents. Un athlète bodybuilder présentant un très faible taux de graisse sera catalogué dans la catégorie surpoids parce que les muscles pèsent plus lourd que la matière grasse. Une personne grande et très mince mais peu musclée apparaitra dans la catégorie normale, alors qu\'elle présentera peut-être un taux de graisse néfaste pour sa santé.

L\'IMC doit donc être considéré comme un outil indicateur d\'un risque potentiel accru, et non comme un déterminant fiable d\'un problème de santé à venir.

Deuxième limite de l\'IMC : tout le monde ne peut pas l\'utiliser

L\'indice de masse corporelle était d\'abord réservé aux adultes entre 18 et 65 ans. Il existe désormais une courbe spécifique pour les enfants, qui aide à dépister un rebond d\'adiposité précoce annonciateur d\'un risque d\'obésité à l\'âge adulte. Mais, outre les sportifs de haut-niveau, d\'autres personnes ne peuvent pas utiliser l\'IMC car il ne correspond pas à la réalité de leur état de santé.

C\'est le cas notamment des femmes enceintes, qui ont un IMC plus élevé que la normale sans que leur risque de développer des maladies n\'augmente. Les personnes qui développent une adiposité localisée autour de l\'abdomen ne devraient pas non plus compter sur la fiabilité de l\'IMC, car ce dernier peut être normal alors que la graisse abdominale augmente le risque de diabète et de maladie cardiovasculaire.

Troisième limite de l\'IMC : les disparités de morphologie et d\'activité physique

On peut tout à fait être en situation de surpoids, pratiquer une activité physique régulière et être en bonne santé. À l\'inverse, certaines personnes très minces sont plus exposées aux maladies du fait du peu de réserves dont elles disposent. Les différences de morphologie entre les populations font aussi varier l\'IMC sans que l\'on puisse relier ces variations à des risques plus ou moins élevés de développer des maladies.

Finalement, plus que l\'IMC en lui-même, c\'est sa modification soudaine dans un sens ou dans l\'autre qui devrait alerter quand à la présence d\'un dysfonctionnement ou d\'un risque d\'altération de la santé pour la personne.
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