Les règles des femmes peuvent-elles se synchroniser ?
C’est en 1971 que la psychologue Martha McClintock introduit le concept, qui prend alors son nom. L’effet McClintock résulte d’observations empiriques menées sur des étudiantes qui partageaient un dortoir. L’hypothèse avancée est la suivante : les cycles menstruels des femmes qui vivent ensemble se synchronisent de façon naturelle, par exemple par le biais de phéromones. Mais les recherches plus récentes ne semblent pas corroborer ce mythe.
Rappels sur le cycle menstruel
Un cycle menstruel habituel dure 28 jours et se caractérise par trois grandes phases. La phase folliculaire permet de former l’ovule. L’ovulation résulte en l’éjection du gamète vers l’utérus. La phase lutéale s’installe ensuite jusqu’aux règles. Ce sont les œstrogènes et la progestérone, deux hormones dites féminines, qui régulent le déroulement de ce cycle.
Première étude marquante
Martha McClintock publie donc en 1971 une première étude qui soutient l’idée de la synchronisation des cycles menstruels. En examinant les cycles de 135 étudiantes logées en dortoir, elle a relevé une tendance à l’uniformisation des cycles au fil du temps. La psychologue en conclut que le contact étroit entre les femmes conduit à une convergence des phases menstruelles. Elle identifie les phéromones comme potentielles responsables de cette synchronisation.
Les phéromones sont des substances chimiques libérées par les individus. Elles transmettent des informations qui permettent de réguler les comportements de façon inconsciente, par exemple en transmettant un signal de danger ou de disponibilité sexuelle. Chez les humains, l’effet des phéromones est controversé car notre sensibilité aux odeurs est très faible par rapport à la plupart des autres espèces.
Les limites de l’étude de McClintock
Les travaux menés par Marta McClintock ont été vivement critiqués, de même que d’autres études semblables qui ont suivi. Les scientifiques leur ont ainsi reproché des biais statistiques, qui entrainent l’interprétation erronée de coïncidences naturelles. Ils ont soulevé le choix de méthodologie relevant d’un auto-rapport par les participantes. Cette technique induit une perception subjective et influençable des femmes par rapport à leur vécu des règles. Enfin, la généralisation d’une observation faite dans un contexte très précis est contraire à l’approche scientifique rigoureuse.
Les études récentes sur la synchronisation des règles
Pour déterminer si oui ou non les cycles menstruels pouvaient se synchroniser, d’autres recherches ont été menées avec une méthodologie plus fiable et des analyses statistiques avancées. Les chercheurs ont ainsi utilisé des technologies numériques pour suivre les cycles plutôt que de demander aux participantes de remplir des formulaires.
Les résultats actuels maintiennent que, même si des cas de synchronisation anecdotiques existent, il n’y a pas de preuve suffisante pour attester du caractère systématique de ce phénomène. En fait, les cycles menstruels des femmes varient naturellement selon plusieurs facteurs. Il est donc normal qu’il y ait des périodes de chevauchement temporaires.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Rappels sur le cycle menstruel
Un cycle menstruel habituel dure 28 jours et se caractérise par trois grandes phases. La phase folliculaire permet de former l’ovule. L’ovulation résulte en l’éjection du gamète vers l’utérus. La phase lutéale s’installe ensuite jusqu’aux règles. Ce sont les œstrogènes et la progestérone, deux hormones dites féminines, qui régulent le déroulement de ce cycle.
Première étude marquante
Martha McClintock publie donc en 1971 une première étude qui soutient l’idée de la synchronisation des cycles menstruels. En examinant les cycles de 135 étudiantes logées en dortoir, elle a relevé une tendance à l’uniformisation des cycles au fil du temps. La psychologue en conclut que le contact étroit entre les femmes conduit à une convergence des phases menstruelles. Elle identifie les phéromones comme potentielles responsables de cette synchronisation.
Les phéromones sont des substances chimiques libérées par les individus. Elles transmettent des informations qui permettent de réguler les comportements de façon inconsciente, par exemple en transmettant un signal de danger ou de disponibilité sexuelle. Chez les humains, l’effet des phéromones est controversé car notre sensibilité aux odeurs est très faible par rapport à la plupart des autres espèces.
Les limites de l’étude de McClintock
Les travaux menés par Marta McClintock ont été vivement critiqués, de même que d’autres études semblables qui ont suivi. Les scientifiques leur ont ainsi reproché des biais statistiques, qui entrainent l’interprétation erronée de coïncidences naturelles. Ils ont soulevé le choix de méthodologie relevant d’un auto-rapport par les participantes. Cette technique induit une perception subjective et influençable des femmes par rapport à leur vécu des règles. Enfin, la généralisation d’une observation faite dans un contexte très précis est contraire à l’approche scientifique rigoureuse.
Les études récentes sur la synchronisation des règles
Pour déterminer si oui ou non les cycles menstruels pouvaient se synchroniser, d’autres recherches ont été menées avec une méthodologie plus fiable et des analyses statistiques avancées. Les chercheurs ont ainsi utilisé des technologies numériques pour suivre les cycles plutôt que de demander aux participantes de remplir des formulaires.
Les résultats actuels maintiennent que, même si des cas de synchronisation anecdotiques existent, il n’y a pas de preuve suffisante pour attester du caractère systématique de ce phénomène. En fait, les cycles menstruels des femmes varient naturellement selon plusieurs facteurs. Il est donc normal qu’il y ait des périodes de chevauchement temporaires.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices