Sun 3 Mar 2024
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


Les organismes de santé publique mettent régulièrement l’accent sur les risques engendrés par l’obésité. En 2012, 15% de la population française était concernée par cette pathologie, reconnue comme maladie chronique depuis 1977. Pourtant, le mouvement Body Positive affirme au contraire qu’il est possible d’avoir des formes développées tout en étant en bonne santé. Il est essentiel de faire la part des choses entre la nécessité d’abolir des diktats de minceur dangereux, et la réalité physiologique vécue par les personnes obèses.
Comprendre l’obésité
Médicalement, l’on classe les personnes dans différentes catégories selon leur IMC, indice de masse corporelle. Celui-ci calcule le rapport du poids sur la taille au carré. Un IMC compris entre 25 et 30 est défini par le surpoids, tandis qu’un IMC supérieur à 30 correspond à l’obésité. Ce calcul ne vaut pas pour les sportifs qui ont un poids élevé avec un pourcentage important de muscles.
L’obésité peut être modérée, sévère ou morbide selon le résultat obtenu. Elle résulte souvent d’une multitude de facteurs interconnectés. Parmi eux, la génétique exerce une influence considérable en modulant le métabolisme et la tendance à stocker les graisses. L’environnement et le mode de vie jouent également un rôle crucial dans le développement de la masse grasse.
Définition de la santé métabolique
Être en bonne santé signifie ne pas présenter de désordres métaboliques au niveau de l’organisme. Tous les systèmes corporels fonctionnent et assurent l’équilibre. La santé métabolique aide à prévenir les maladies telles que le diabète de type 2, les atteintes cardiovasculaires ou les troubles hormonaux.
Les indicateurs qui caractérisent une bonne santé métabolique sont pluriels et incluent une glycémie stable, une tension artérielle normale, des niveaux de cholestérol sains et des niveaux bas de marqueurs d’inflammation.
Le phénotype MHO
Dans les années 80, des chercheurs ont mis en évidence des personnes obèses qui ne déclaraient pas plus de maladies cardiovasculaires que les personnes avec un IMC normal. Ils ont nommé ces profils MHO ou OMS en français, pour obésité métaboliquement saine. Cela signifie que, malgré leur surpoids considérable, ces personnes ne présentent ni résistance à l’insuline, ni hypertension, ni inflammation chronique.
Les professionnels sont actuellement partagés sur la question. Certains assurent que l’obésité seule ne suffit pas à déterminer une mauvaise santé. Il faudrait davantage se baser sur des indicateurs métaboliques comme la glycémie ou le taux de cholestérol. D’autres estiment que l’état métabolique sain des phénotypes MHO ne dure pas, et qu’il évolue forcément vers des désordres métaboliques avec le temps.
Ce que l’on sait, c’est que, même en l’absence de facteurs alarmants, la personne obèse se trouve plus à risque de développer certaines pathologies dans le futur. La réduction du poids reste essentielle pour améliorer le pronostic, par exemple au sujet des douleurs articulaires ou de l’apparition de cancer.

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