Thu 30 Nov 2023
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


Libérée par le corps à travers les pores de la peau, la sueur est un fluide très utile pour réguler la température corporelle. Elle aide aussi à éliminer certains déchets métaboliques. Si l’odeur de la transpiration nous est rarement agréable, elle peut pourtant constituer un élément important dans le diagnostic de certaines maladies.
De quoi est composée la sueur ?
La transpiration humaine contient surtout de l’eau, ainsi qu’une part variable de protéines, de lipides et d’électrolytes comme le sodium, qui lui confère sa saveur salée. Sa composition est influencée par des facteurs comme les médicaments, l’alimentation, les hormones ou l’état de santé général. Elle dépend aussi de l’endroit où elle est libérée.
La sueur émise par les glandes eccrines, qui sont réparties sur toute la peau, est riche en eau. Celle émise par les glandes apocrines, présentes sous les aisselles et dans l’aine, contient davantage de protéines et de lipides, ce qui influence l’intensité de l’odeur perçue.
En effet, l’odeur de la transpiration ne provient pas du liquide lui-même, mais des bactéries qui contribuent à dégrader ses composants. Ce sont donc les micro-organismes vivant naturellement sur la peau qui produisent une odeur particulière en décomposant la sueur.
Variations normales et pathologiques de l’odeur de la sueur
L’odeur émise par les bactéries diffère en fonction de la composition de la sueur. Selon notre alimentation, notre charge hormonale, notre niveau de stress ou notre activité physique, l’odeur sera plus ou moins forte, avec un profil olfactif différent. Elle devient par exemple plus acide après un effort intense, car l’organisme élimine de l’acide lactique produit dans les muscles. Les aliments forts comme l’ail, l’oignon ou les épics peuvent aussi altérer l’odeur de la sueur.
Certaines senteurs particulières vont de pair avec des pathologies, et permettent d’établir un diagnostic plus rapide chez certains patients. Le diabète, lorsqu’il évolue en cétose, confère une odeur d’acétone à la sueur ou à l’haleine. Il s’agit d’une complication grave de la maladie, qui peut être dépistée au moins partiellement avec l’étude de l’odeur corporelle.
La sueur peut aussi prendre une odeur sucrée ou amère en cas d’infection de la peau par un champignon ou une bactérie pathogène. 
Dans d’autres cas, la transpiration aide à dépister des troubles métaboliques. Par exemple, la triméthylaminurie résulte d’une incapacité du corps à métaboliser un composant présent dans l’alimentation, la triméthylamine. Celle-ci est alors éliminée par les pores, et son odeur caractéristique de poisson pourri valide le diagnostic de maladie génétique.
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