Thu 25 Sep 2025
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Choses à Savoir SANTE

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Choses à Savoir SANTE


On pourrait croire que le malheur frappe surtout les adolescents en crise ou les personnes âgées confrontées à la solitude. Pourtant, la science a une réponse surprenante. Une vaste étude publiée dans la revue PLOS One s’est penchée sur cette question en compilant des données colossales : plus de 10 millions d’Américains, 40 000 ménages britanniques et près de 2 millions de personnes issues de 44 pays différents. Un échantillon gigantesque, qui permet d’identifier une tendance universelle.
Le résultat ? Le sentiment de mal-être n’atteint pas son sommet à l’adolescence, ni à la fin de la vie… mais vers l’âge de 47 ans.
Les chercheurs parlent d’une véritable « courbe en U » du bonheur. Concrètement, la satisfaction de vie est relativement élevée chez les jeunes adultes, elle décline progressivement à mesure que l’on approche de la quarantaine, atteint un point bas autour de 47 ans, puis remonte dans la seconde partie de la vie. Autrement dit, beaucoup de personnes rapportent être plus heureuses à 60 ans qu’à 40.
Pourquoi ce creux à la quarantaine ? Plusieurs explications sont avancées. C’est souvent l’âge des responsabilités maximales : charges familiales, pression professionnelle, dettes, fatigue accumulée. C’est aussi le moment où l’on mesure l’écart entre ses rêves de jeunesse et la réalité. Les chercheurs évoquent une sorte de « crise du milieu de vie », pas toujours visible mais largement ressentie.
Après ce cap, les choses s’améliorent. Avec l’âge, les attentes deviennent plus réalistes, les pressions diminuent souvent, et beaucoup de personnes développent une meilleure gestion émotionnelle. C’est ce qui expliquerait la remontée du bien-être observée statistiquement après 50 ans.
Il est intéressant de noter que cette courbe en U se retrouve dans presque toutes les cultures étudiées : qu’on vive aux États-Unis, en Europe, en Asie ou en Amérique latine, la tendance est la même. Cela suggère un mécanisme profondément ancré dans la trajectoire humaine, au-delà des différences sociales ou culturelles.
Évidemment, il s’agit d’une moyenne : certaines personnes traversent leur quarantaine très heureuses, d’autres peuvent souffrir à d’autres âges. Mais sur le plan statistique, le pic de malheur se situe bien autour de la cinquantaine.
Conclusion : si vous avez entre 45 et 50 ans et que vous vous sentez un peu moins heureux, sachez que vous n’êtes pas seul… et que la science promet des jours meilleurs : le bonheur remonte après ce cap. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d\'informations.