Épisode 41 ~ Posture d'une marcheuse avec catherine d'amours
Pour un épisode festif enregistré devant public, Guillaume et Emile ont la chance de discuter avec catherine d’amours, artiste multidisciplinaire et professeure-chercheure à l’École de Design de l’UQAM. Elle est notamment l’autrice d’un ouvrage paru chez Atelier 10 en 2025, Les paysages intérieurs.
catherine s’est tournée récemment vers l’enseignement dans une recherche d’alignement. La transmission et les legs sont au cœur de la réflexion qui entoure son approche pédagogique. Au fil d’une discussion qui porte sur les postures et pratiques pédagogiques, la salle de classe est décrite tantôt comme un grand espace de liberté, comme le lieu d’expression de parcours divers et d’élaboration de différentes postures critiques sur le monde, mais aussi comme un espace de connaissance de soi, où l’objectif final consiste à former une relève qui peut faire face aux enjeux contemporains.
La marche a une importance marquée dans sa pratique, à la fois artistique, comme designer, mais aussi comme prof et comme mère. Une pratique qui a d’abord été envisagée comme un moyen de se mettre en action et qui se révèle comme un acte méditatif permettant de prendre conscience du monde qui nous entoure, de ses petits et grands bouleversements. Dit autrement, marcher constitue moins l’acte de traverser l’espace qui nous entoure que de se laisser traverser par lui. C’est un exercice tout simple, mais puissant, qui permet de prendre conscience et capter ces petites choses qui sont néanmoins immenses : un rayon de soleil l’hiver, une vue sur l’horizon.
À travers son livre, catherine aborde la notion de solastalgie, qui est en quelque sorte la nostalgie des lieux qui se transforment ou disparaissent sous l’action humaine. Or, si l’écoanxiété risque d’immobiliser par la peur et l’abstraction de ce qui vient, la solastalgie est un moyen de ne pas être tétanisé par cette peur et de se mettre en action face à ce qui est déjà en train de changer. C’est une invitation à réfléchir non pas à partir du passé ou d’une utopie future abstraite, et à ramener la réflexion à ce qui est plus près de nous, ou « réfléchir à partir du milieu » pour reprendre l’expression de Donna Harraway dans Vivre avec le trouble (2016).
Pour Catherine, le design constitue un levier pour imaginer ce qu’on veut faire pour la suite du monde, au regard des changements qui surviennent. Certains paysages deviennent mythiques dans nos vies, et devant les bouleversements en cours, la solastalgie sert autant d’outil de compréhension de soi que de moteur d’action et d’imagination, un aller-retour entre l’intérieur et l’extérieur qui n’a pas fini d’alimenter sa réflexion sur la pratique du design.Site web de cadre bâti : cadrebati.org
catherine s’est tournée récemment vers l’enseignement dans une recherche d’alignement. La transmission et les legs sont au cœur de la réflexion qui entoure son approche pédagogique. Au fil d’une discussion qui porte sur les postures et pratiques pédagogiques, la salle de classe est décrite tantôt comme un grand espace de liberté, comme le lieu d’expression de parcours divers et d’élaboration de différentes postures critiques sur le monde, mais aussi comme un espace de connaissance de soi, où l’objectif final consiste à former une relève qui peut faire face aux enjeux contemporains.
La marche a une importance marquée dans sa pratique, à la fois artistique, comme designer, mais aussi comme prof et comme mère. Une pratique qui a d’abord été envisagée comme un moyen de se mettre en action et qui se révèle comme un acte méditatif permettant de prendre conscience du monde qui nous entoure, de ses petits et grands bouleversements. Dit autrement, marcher constitue moins l’acte de traverser l’espace qui nous entoure que de se laisser traverser par lui. C’est un exercice tout simple, mais puissant, qui permet de prendre conscience et capter ces petites choses qui sont néanmoins immenses : un rayon de soleil l’hiver, une vue sur l’horizon.
À travers son livre, catherine aborde la notion de solastalgie, qui est en quelque sorte la nostalgie des lieux qui se transforment ou disparaissent sous l’action humaine. Or, si l’écoanxiété risque d’immobiliser par la peur et l’abstraction de ce qui vient, la solastalgie est un moyen de ne pas être tétanisé par cette peur et de se mettre en action face à ce qui est déjà en train de changer. C’est une invitation à réfléchir non pas à partir du passé ou d’une utopie future abstraite, et à ramener la réflexion à ce qui est plus près de nous, ou « réfléchir à partir du milieu » pour reprendre l’expression de Donna Harraway dans Vivre avec le trouble (2016).
Pour Catherine, le design constitue un levier pour imaginer ce qu’on veut faire pour la suite du monde, au regard des changements qui surviennent. Certains paysages deviennent mythiques dans nos vies, et devant les bouleversements en cours, la solastalgie sert autant d’outil de compréhension de soi que de moteur d’action et d’imagination, un aller-retour entre l’intérieur et l’extérieur qui n’a pas fini d’alimenter sa réflexion sur la pratique du design.Site web de cadre bâti : cadrebati.org