Tue 12 Oct 2010
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BAnQ - Baladodiffusion

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BAnQ - Baladodiffusion


La Révolution tranquille est le théâtre d’un étrange procès : celui de la culture canadienne-française, dont on découvre au cours des années 1950 et 1960 qu’elle aurait été à la source des déboires de la collectivité. On n’en finira plus de s’abattre sur la religion, le clergé, la tradition et le régime duplessiste. C’est sans relâche que l’on refera l’histoire de nos misères et de nos défaites.
Émerge, en même temps, un discours entièrement tourné vers l’avenir, plein de promesses d’émancipation. Mais, entre ce rejet du passé dont on égrène les manquements et l’ivresse des sommets qu’annonce la Révolution tranquille, n’y a-t-il pas un étrange divorce d’avec soi-même? La culture des années 1960 s’érige-t-elle paradoxalement sur le vide laissé par l’impitoyable critique à laquelle on a soumis la culture canadienne-française? Si tel devait être le cas, il ne faudrait pas s’étonner que les Québécois d’aujourd’hui peinent à se représenter de manière cohérente le parcours historique de leur collectivité.
Conférencier : Jacques Beauchemin, professeur au Département de sociologie de l’UQAM
Cette conférence a eu lieu à l’Auditorium de la Grande Bibliothèque le mardi le mardi 12 octobre 2010.
Présentée en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal et avec l’appui du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, de La Presse, du Canal Savoir et de Télé-Québec