Personnes réfugiées LGBTQ et droit d’asile : penser la persécution sans céd
Le politiste Ahmed Hamila revient ici sur les facteurs ayant mené à l’émergence des catégories liées aux identités sexuelles et de genre mises en place par les institutions asilaires.
Son analyse montre que le critère de l’auto-identification, qui est la méthode privilégiée par les autorités canadiennes de l’asile, et présentée comme une « bonne pratique » notamment par les ONG des droits humains, connaît ses limites. L’entretien met en exergue la complexité de la sexualité et sa fluidité tout en nous prémunissant contre les lectures binaires, situées ou linéaires en la matière. Ainsi, comme pour les autres motifs d’asile, en traitant les demandes des personnes LGBTQ, les officiers, commissaires et juges de protection devraient chercher s’agissant de cet enjeu à documenter les persécutions subies par les personnes requérantes plutôt que de déterminer leur homosexualité.
Cet épisode de balado est en lien avec notre 2e recueil de textes : Migrations et droits : un défi démocratique.