A Voix Forte - J'accuse - Zola - Yannick Debain..
Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né le 2 avril 1840 à Paris et mort le 29 septembre 1902 dans la même ville. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c\'est l\'un des romanciers français les plus populaires2, les plus publiés, traduits et commentés dans le monde entier. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision.
Sa vie et son œuvre ont fait l\'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d\'une époque et d\'une génération particulière fait l\'objet d\'un roman.
Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l\'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L\'Aurore, de l\'article intitulé « J\'accuse… ! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres la même année.
« J’accuse… ! » est le titre d\'un article rédigé par Émile Zola au cours de l\'affaire Dreyfus et publié dans le journal L\'Aurore du 13 janvier 18981, n° 87, sous la forme d\'une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.
En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d\'obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l\'Allemagne, est condamné à l\'emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c\'est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l\'affaire. Malgré tout, l\'élargissement du soutien à Dreyfus qui s\'ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en conseil de guerre ; il est acquitté à l\'unanimité le 11 janvier 1898.
C\'est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s\'exposant personnellement à des poursuites en cour d\'assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée, le romancier sait qu\'il se met sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ; il l\'écrit même à la fin de son texte.
Zola comparaît effectivement au mois de février 1898. Bien que le président de la Cour interdise de parler de l\'affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s\'exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine et s’exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence, quelques mois plus tard, la révision de son cas (procès de Rennes en 1899, suivi de sa grâce immédiate, et de sa réhabilitation par la Cour de cassation en 1906).
« J\'accuse… ! », l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, est donc le symbole du pouvoir de la presse mis au service de la défense d\'un homme et de la vérité.
Sa vie et son œuvre ont fait l\'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d\'une époque et d\'une génération particulière fait l\'objet d\'un roman.
Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l\'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L\'Aurore, de l\'article intitulé « J\'accuse… ! » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres la même année.
« J’accuse… ! » est le titre d\'un article rédigé par Émile Zola au cours de l\'affaire Dreyfus et publié dans le journal L\'Aurore du 13 janvier 18981, n° 87, sous la forme d\'une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.
En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d\'obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l\'Allemagne, est condamné à l\'emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c\'est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l\'affaire. Malgré tout, l\'élargissement du soutien à Dreyfus qui s\'ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en conseil de guerre ; il est acquitté à l\'unanimité le 11 janvier 1898.
C\'est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s\'exposant personnellement à des poursuites en cour d\'assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée, le romancier sait qu\'il se met sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ; il l\'écrit même à la fin de son texte.
Zola comparaît effectivement au mois de février 1898. Bien que le président de la Cour interdise de parler de l\'affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s\'exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine et s’exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence, quelques mois plus tard, la révision de son cas (procès de Rennes en 1899, suivi de sa grâce immédiate, et de sa réhabilitation par la Cour de cassation en 1906).
« J\'accuse… ! », l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, est donc le symbole du pouvoir de la presse mis au service de la défense d\'un homme et de la vérité.