29- LE MOT DU MATIN - Winston Churchill - Yannick debain.
Sir Winston Churchill , né le 30 novembre 1874 à Woodstock et mort le 24 janvier 1965 à Londres, est un homme d\'État britannique. Sa ténacité face au nazisme, son action décisive en tant que Premier ministre du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale, joints à ses talents d\'orateur et à ses bons mots, ont fait de lui un des hommes politiques les plus reconnus du xxe siècle. Ne disposant pas d\'une fortune personnelle, il tire l\'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d\'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est également un peintre estimé.
Winston Churchill appartient à la famille aristocratique Spencer, dont il est la plus brillante figure depuis son ancêtre John Churchill, 1er duc de Marlborough (1650-1722), auquel il a consacré une biographie. Fils d\'un homme politique conservateur atypique n\'ayant pas connu le succès escompté et mort relativement jeune, il ambitionne très vite de réussir dans ce domaine. De fait, s\'il débute dans la carrière militaire et combat en Inde, au Soudan et lors de la seconde guerre des Boers, il y cherche surtout l\'occasion de briller et de se faire connaître. Cette recherche de gloire lui vaut parfois un certain nombre d\'inimitiés parmi ses pairs. Assez rapidement, en partie pour des questions financières — l\'armée paie moins que le journalisme et il a besoin d\'argent —, il sert en tant que correspondant de guerre, écrivant des livres sur les campagnes auxquelles il participe. Bien plus tard, il sert brièvement sur le front de l\'Ouest pendant la Première Guerre mondiale, comme commandant du 6e bataillon des Royal Scots Fusiliers.
Il est député durant la majeure partie de sa carrière politique, longue de près de soixante années, commencée et terminée aux côtés du Parti conservateur, malgré un intermède crucial au Parti libéral ; il occupe également des postes ministériels pendant près de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, il est ministre du Commerce, secrétaire du Home Office et Premier Lord de l\'Amirauté du gouvernement libéral d\'Herbert Henry Asquith. À ce titre, il participe à la fondation des premières lois sociales de son pays et à un mouvement visant à restreindre l\'importance de la Chambre des lords, deux éléments qui lui valent une forte inimitié de la part des conservateurs. Il reste à cette fonction jusqu\'à la défaite britannique lors de la bataille des Dardanelles, dont il est tenu pour responsable, et qui provoque son éviction du gouvernement. Blanchi de ces accusations par une commission d\'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l\'Armement, secrétaire d\'État à la Guerre et secrétaire d\'État de l\'Air par David Lloyd George, alors Premier ministre.
Durant l\'entre-deux-guerres, il quitte le Parti libéral et revient au Parti conservateur, avant de devenir chancelier de l\'Échiquier. Son bilan à ce poste est mitigé : l\'économie n\'est pas son domaine de prédilection, à la différence de la politique étrangère et des affaires de stratégie militaire. Dans les années 1930, il n\'est pas en phase avec le milieu politique d\'alors. Les conservateurs qui dominent le parti ne l\'apprécient pas et lui-même n\'est pas un homme d\'appareil ; ses prises de position envers les régimes fascistes ou lors de la crise monarchique détonent, les dernières lui vouant une solide inimitié de la part du roi George VI. Il connaît une dizaine d\'années de traversée du désert ; il s\'y distingue toutefois de nombre de ses pairs par son opposition vigoureuse à la montée en puissance de l\'Allemagne nazie et ses appels à la vigilance face aux ambitions d\'Adolf Hitler.
Il faut attendre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour que Winston Churchill redevienne ministre en tant que Premier Lord de l\'Amirauté. Après la démission de Neville Chamberlain, le 10 mai 1940, il devient Premier ministre du Royaume-Uni, les conservateurs l\'ayant choisi plus par défaut que par adhésion. À 65 ans, alors le plus âgé des grands dirigeants alliés, il atteint le sommet de sa carrière politique. Il organise les forces armées britanniques et conduit le pays à la victoire contre les puissances de l\'Axe. Ses discours et ses paroles marquent le peuple britannique et les forces alliées. Il plaide également, en 1944, auprès du président américain Franklin D. Roosevelt pour qu\'il reconnaisse le gouvernement de la France libre, dirigé par Charles de Gaulle, lequel éprouva une tumultueuse mais forte amitié à l\'égard du Premier ministre2. Il intercède une fois de plus, l\'année suivante, auprès de Roosevelt et de Staline pour que la France obtienne une place au Conseil de sécurité des Nations unies et une zone d\'occupation en Allemagne3.
Après avoir perdu les élections législatives de 1945, il devient chef de l\'opposition conservatrice, dénonçant dès 1946 le rideau de fer. Il occupe à nouveau la fonction de Premier ministre de 1951 à 1955, date de sa démission. Malade, il reste cependant jusqu\'en 1964 membre d\'un parlement où il avait été élu pour la première fois en 1900.
Winston Churchill appartient à la famille aristocratique Spencer, dont il est la plus brillante figure depuis son ancêtre John Churchill, 1er duc de Marlborough (1650-1722), auquel il a consacré une biographie. Fils d\'un homme politique conservateur atypique n\'ayant pas connu le succès escompté et mort relativement jeune, il ambitionne très vite de réussir dans ce domaine. De fait, s\'il débute dans la carrière militaire et combat en Inde, au Soudan et lors de la seconde guerre des Boers, il y cherche surtout l\'occasion de briller et de se faire connaître. Cette recherche de gloire lui vaut parfois un certain nombre d\'inimitiés parmi ses pairs. Assez rapidement, en partie pour des questions financières — l\'armée paie moins que le journalisme et il a besoin d\'argent —, il sert en tant que correspondant de guerre, écrivant des livres sur les campagnes auxquelles il participe. Bien plus tard, il sert brièvement sur le front de l\'Ouest pendant la Première Guerre mondiale, comme commandant du 6e bataillon des Royal Scots Fusiliers.
Il est député durant la majeure partie de sa carrière politique, longue de près de soixante années, commencée et terminée aux côtés du Parti conservateur, malgré un intermède crucial au Parti libéral ; il occupe également des postes ministériels pendant près de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, il est ministre du Commerce, secrétaire du Home Office et Premier Lord de l\'Amirauté du gouvernement libéral d\'Herbert Henry Asquith. À ce titre, il participe à la fondation des premières lois sociales de son pays et à un mouvement visant à restreindre l\'importance de la Chambre des lords, deux éléments qui lui valent une forte inimitié de la part des conservateurs. Il reste à cette fonction jusqu\'à la défaite britannique lors de la bataille des Dardanelles, dont il est tenu pour responsable, et qui provoque son éviction du gouvernement. Blanchi de ces accusations par une commission d\'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l\'Armement, secrétaire d\'État à la Guerre et secrétaire d\'État de l\'Air par David Lloyd George, alors Premier ministre.
Durant l\'entre-deux-guerres, il quitte le Parti libéral et revient au Parti conservateur, avant de devenir chancelier de l\'Échiquier. Son bilan à ce poste est mitigé : l\'économie n\'est pas son domaine de prédilection, à la différence de la politique étrangère et des affaires de stratégie militaire. Dans les années 1930, il n\'est pas en phase avec le milieu politique d\'alors. Les conservateurs qui dominent le parti ne l\'apprécient pas et lui-même n\'est pas un homme d\'appareil ; ses prises de position envers les régimes fascistes ou lors de la crise monarchique détonent, les dernières lui vouant une solide inimitié de la part du roi George VI. Il connaît une dizaine d\'années de traversée du désert ; il s\'y distingue toutefois de nombre de ses pairs par son opposition vigoureuse à la montée en puissance de l\'Allemagne nazie et ses appels à la vigilance face aux ambitions d\'Adolf Hitler.
Il faut attendre le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pour que Winston Churchill redevienne ministre en tant que Premier Lord de l\'Amirauté. Après la démission de Neville Chamberlain, le 10 mai 1940, il devient Premier ministre du Royaume-Uni, les conservateurs l\'ayant choisi plus par défaut que par adhésion. À 65 ans, alors le plus âgé des grands dirigeants alliés, il atteint le sommet de sa carrière politique. Il organise les forces armées britanniques et conduit le pays à la victoire contre les puissances de l\'Axe. Ses discours et ses paroles marquent le peuple britannique et les forces alliées. Il plaide également, en 1944, auprès du président américain Franklin D. Roosevelt pour qu\'il reconnaisse le gouvernement de la France libre, dirigé par Charles de Gaulle, lequel éprouva une tumultueuse mais forte amitié à l\'égard du Premier ministre2. Il intercède une fois de plus, l\'année suivante, auprès de Roosevelt et de Staline pour que la France obtienne une place au Conseil de sécurité des Nations unies et une zone d\'occupation en Allemagne3.
Après avoir perdu les élections législatives de 1945, il devient chef de l\'opposition conservatrice, dénonçant dès 1946 le rideau de fer. Il occupe à nouveau la fonction de Premier ministre de 1951 à 1955, date de sa démission. Malade, il reste cependant jusqu\'en 1964 membre d\'un parlement où il avait été élu pour la première fois en 1900.