27- LE MOT DU MATIN - Maurice Donney - Yannick Debain.
Charles Maurice Donnay, né à Paris le 12 octobre 1859 et mort le 31 mars 1945, est un auteur dramatique et un poète français.
Fils d’un ingénieur au chemin de fer du Nord, il entreprit de suivre la voie paternelle et entra à l’École centrale des arts et manufactures de Paris en 1882. Il travailla alors comme « dessinateur de charpentes métalliques ». Mais il abandonna rapidement l\'industrie pour se consacrer à la littérature. « Donnay, écrit Jules Renard dans son Journal le 28 novembre 1895, a été dessinateur chez les Duclos. Quand il a lâché le dessin, sa famille était désolée. Il s\'est même brouillé avec elle. Aujourd\'hui, il lui donne des billets de théâtre... »
Avec Alphonse Allais, il composa d\'abord des chansons pour le célèbre cabaret du Chat noir. Puis, il se tourna vers le théâtre. En 1892, sa première pièce, Lysistrata, s\'inspirait de la comédie éponyme d\'Aristophane et fut créée par Réjane dans le rôle-titre.
Ce fut le début d\'une longue carrière d\'auteur de boulevard, au cours de laquelle Donnay remporta souvent de grands succès avec des pièces comme Les Amants (1895), considérée comme sa meilleure pièce et que Jules Lemaître n\'hésita pas à qualifier de Bérénice du théâtre moderne, La Douloureuse (1897) ou Le Torrent (1899). Il eut pour interprètes des acteurs célèbres comme Cécile Sorel, Réjane et Lucien Guitry.
Les pièces de Maurice Donnay, par-delà leur légèreté, révèlent des idées progressistes en ce qui concerne les relations entre les deux sexes, et l\'apparente insouciance avec laquelle les dialogues sont composés permet à l\'auteur de rendre de manière convaincante le langage parlé.
En janvier 1897, il devient le secrétaire de Jacques Saint-Cère, directeur de la revue politique Le Cri de Paris fondée par Alexandre Natanson.
L\'auteur était aussi gai que ses comédies. « Une bouche lippue, faunesquement drôle, écrit Yvette Guilbert ; l\'œil riant, pétillant de malice, les cheveux crépus à l\'africain. Il avait du diable, l\'esprit qui brûle et flambe. On ne le rencontrait jamais sans entendre une fusée d\'esprit joyeux sortir de ses lèvres. C\'était des pétarades de mots drôles plutôt que profonds ; il était gavroche, il était gamin, il était Boulevard, il était Montmartre, il était Paris ! Qu\'il était charmant ! »
« Donnay ingénu et charmant, écrit Jules Renard dans son Journal, il a toujours l\'air de débuter. Il n\'a pas l\'arrogance du succès, ni même de l\'insuccès. »
Il fut élu à l’Académie française, le 14 février 1907, au fauteuil d’Albert Sorel. Son épouse, née Lucie Allard en 1866, est décédée en 1954 à 88 ans
Fils d’un ingénieur au chemin de fer du Nord, il entreprit de suivre la voie paternelle et entra à l’École centrale des arts et manufactures de Paris en 1882. Il travailla alors comme « dessinateur de charpentes métalliques ». Mais il abandonna rapidement l\'industrie pour se consacrer à la littérature. « Donnay, écrit Jules Renard dans son Journal le 28 novembre 1895, a été dessinateur chez les Duclos. Quand il a lâché le dessin, sa famille était désolée. Il s\'est même brouillé avec elle. Aujourd\'hui, il lui donne des billets de théâtre... »
Avec Alphonse Allais, il composa d\'abord des chansons pour le célèbre cabaret du Chat noir. Puis, il se tourna vers le théâtre. En 1892, sa première pièce, Lysistrata, s\'inspirait de la comédie éponyme d\'Aristophane et fut créée par Réjane dans le rôle-titre.
Ce fut le début d\'une longue carrière d\'auteur de boulevard, au cours de laquelle Donnay remporta souvent de grands succès avec des pièces comme Les Amants (1895), considérée comme sa meilleure pièce et que Jules Lemaître n\'hésita pas à qualifier de Bérénice du théâtre moderne, La Douloureuse (1897) ou Le Torrent (1899). Il eut pour interprètes des acteurs célèbres comme Cécile Sorel, Réjane et Lucien Guitry.
Les pièces de Maurice Donnay, par-delà leur légèreté, révèlent des idées progressistes en ce qui concerne les relations entre les deux sexes, et l\'apparente insouciance avec laquelle les dialogues sont composés permet à l\'auteur de rendre de manière convaincante le langage parlé.
En janvier 1897, il devient le secrétaire de Jacques Saint-Cère, directeur de la revue politique Le Cri de Paris fondée par Alexandre Natanson.
L\'auteur était aussi gai que ses comédies. « Une bouche lippue, faunesquement drôle, écrit Yvette Guilbert ; l\'œil riant, pétillant de malice, les cheveux crépus à l\'africain. Il avait du diable, l\'esprit qui brûle et flambe. On ne le rencontrait jamais sans entendre une fusée d\'esprit joyeux sortir de ses lèvres. C\'était des pétarades de mots drôles plutôt que profonds ; il était gavroche, il était gamin, il était Boulevard, il était Montmartre, il était Paris ! Qu\'il était charmant ! »
« Donnay ingénu et charmant, écrit Jules Renard dans son Journal, il a toujours l\'air de débuter. Il n\'a pas l\'arrogance du succès, ni même de l\'insuccès. »
Il fut élu à l’Académie française, le 14 février 1907, au fauteuil d’Albert Sorel. Son épouse, née Lucie Allard en 1866, est décédée en 1954 à 88 ans